Fabien Galthié en mode turnover
Dix changements en une semaine et un nouveau capitaine avec seulement dix sélections : Fabien Galthié continue de faire tourner pour le deuxième match de la tournée en Nouvelle-Zélande. Après une prestation pleine de promesses malgré la courte défaite inaugurale (31-27), le sélectionneur du XV de France poursuit ses tests grandeur nature.
Une équipe largement remaniée autour de Gaëtan Barlot
Gaëtan Barlot, talonneur de 28 ans (Castres puis UBB), portera le brassard samedi à Wellington. Il est l’un des rares rescapés du premier test. En l’absence de Gaël Fickou (95 sélections), laissé au repos, Barlot mènera une équipe jeune et largement renouvelée, avec une moyenne de quatre sélections par titulaire.
«?Cette nouvelle équipe a la même stratégie?», a insisté Galthié en conférence de presse. Une manière de rappeler que, malgré les visages différents, l’idée de jeu reste la même.
Autour de Barlot, une mêlée largement inédite, avec notamment la première cape du pilier gauche Baptiste Erdocio, et la dixième de Georges-Henri Colombe, absent des terrains depuis quatre mois. En deuxième ligne, aucun des deux titulaires – Joshua Brennan et Matthias Halagahu – n’a encore été capé. En troisième ligne, à peine deux sélections cumulées.
« Une rotation pour l’émulation »
Les cadres du premier match, comme Fickou, Slimani ou Villière, ne figurent pas sur la feuille. Woki et Taofifenua sont maintenus… sur le banc. Un choix assumé par le staff : «?C’est une rotation pour l’émulation, la concurrence. On a amené les joueurs au bout du monde, il faut qu’ils jouent?», a justifié Fabien Galthié.
Parmi les entrants, on retrouve les cinq finalistes du Top 14 – Depoortere, Barassi, Bochaton, Brennan, Vergnes-Taillefer – arrivés plus tardivement en raison de leurs engagements en club. «?On voulait absolument les lancer le plus rapidement possible. Ils ont eu neuf jours d’acclimatation. Il était cohérent de les faire jouer tout de suite?», a expliqué le sélectionneur.
Et pour ceux ayant déjà joué à Dunedin, l’heure est au repos : «?Des joueurs devaient aussi profiter du deuxième test pour se reposer.?» Il a notamment cité Fickou et Guillard, sollicités sur le plan physique comme psychologique.
Un duo Le Garrec – Segonds reconduit
C’est l’unique élément de continuité entre les deux matchs : la charnière reste inchangée, avec Nolann Le Garrec à la mêlée et Joris Segonds à l’ouverture. Avec 11 sélections, Le Garrec est même le joueur le plus expérimenté de ce XV de départ.
Derrière, les Palois Théo Attissogbe et Emilien Gailleton, alignés à d’autres postes samedi dernier, glissent tous deux à l’aile. La paire de centres sera 100% girondine, avec Barassi et Depoortere. Léo Barré, remis de sa blessure à la cuisse, est titularisé à l’arrière pour son grand retour.
Gaëtan Barlot, un talonneur modèle
Barlot, formé à Clermont, s’est imposé comme un cadre de Castres avant de rejoindre l’UBB cet été. International à dix reprises, il reste derrière Mauvaka et Marchand dans la hiérarchie tricolore, mais Galthié ne tarit pas d’éloges : «?Il a été leader de combat?» à Dunedin. «?Je n’ai pas souvenir qu’il ait raté un match avec nous.?»
Déjà titulaire lors des tournées d’été en Australie (2021) et en Argentine (2024), Barlot a aussi été appelé lors du Tournoi 2023, en l’absence de Mauvaka.
Samedi à Wellington, il mènera donc un groupe largement remanié mais animé par la même ambition : continuer à apprendre face aux triples champions du monde, tout en bousculant la hiérarchie interne à moins de deux ans de la Coupe du monde 2027.

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