L'UBB lucide face à Toulouse
À la veille d’une finale de Top 14 aussi symbolique que redoutée, l’Union Bordeaux-Bègles aborde son grand rendez-vous face à Toulouse avec un mélange de confiance retrouvée, d’unité et de sang-froid. Bonne nouvelle : son ailier star Louis Bielle-Biarrey est bien apte, tandis que le capitaine Maxime Lucu refuse tout discours de revanche.
Le retour surprise de Bielle-Biarrey
C’est la meilleure nouvelle possible pour l’UBB à 24 heures d’un sommet face au Stade Toulousain : Louis Bielle-Biarrey, meilleur marqueur du Top 14 cette saison (13 essais), a bel et bien participé à l’entraînement au Stade de France vendredi. De quoi dissiper les doutes qui planaient sur sa présence, après une commotion suspectée face à Vannes début juin.
Si son entraîneur Yannick Bru s’était montré pessimiste ces derniers jours, il a dû reconnaître “un changement spectaculaire” dans l’état du joueur. « En début de semaine, il a rencontré beaucoup de spécialistes, il a fait 10 sur 10 sur ses tests neurologiques », a assuré le manager bordelais. À en croire les examens médicaux, il n’y a jamais eu de commotion déclarée : « Le protège-dents n’a pas bipé, le médecin ne l’a pas sorti… mais on a préféré être prudents. »
Au final, c’est la volonté du joueur qui a parlé. « Louis a dit : Il est hors de question que je reste en tribunes pour la finale », a raconté Bru. Avec 33 essais en 29 rencontres toutes compétitions confondues, LBB est plus qu’un symbole, c’est un facteur X offensif que les Girondins ne pouvaient pas se permettre de perdre.
« Ce n’est pas une revanche » : Lucu et l’UBB gardent la tête froide
Si la présence de Bielle-Biarrey peut galvaniser, pas question pour Maxime Lucu de tomber dans le piège émotionnel de la revanche. Un an après l’humiliation de Marseille (défaite 59-3), le capitaine girondin veut que son équipe aborde cette finale avec lucidité et ambition, mais sans esprit de revanche.
« Parler de revanche, c’est se tromper », a-t-il expliqué en conférence de presse. « Ça engendre des émotions qui peuvent prendre le pas sur la performance. Ce n’est pas notre approche. »
Même tonalité du côté de Bru, qui refuse que la douleur du passé vienne polluer la finale de demain : « La revanche appelle à la rigidité, à la colère… Or dans une finale, il faut avoir les yeux grands ouverts. »
Ce changement de posture s’est déjà vu : après avoir dominé Toulon en demi-finale (39-24), les Bordelais ont célébré avec retenue, à l’opposé de l’euphorie de la saison dernière après leur première qualification. « C’était une étape, la vérité sera demain », a résumé Jefferson Poirot, lucide.
Une équipe transformée, un rendez-vous assumé
Cette UBB version 2025 est bien différente de celle de 2024. Entre le pack transfiguré, la charnière Lucu-Jalibert au sommet, une ligne arrière électrique et un management plus structuré sous Yannick Bru, les Bordelais ne veulent plus seulement participer : ils veulent gagner.
Face à eux, le Toulouse triple tenant du titre, orphelin de plusieurs cadres mais fort de son expérience, cherchera à écrire une nouvelle page de sa légende.
Mais cette fois, Bordeaux-Bègles arrive avec des certitudes et des armes. Et Louis Bielle-Biarrey en tenue.

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