UBB, entre fraîcheur retrouvée et vigilance face au RCT
Championne d’Europe depuis moins d’un mois, Bordeaux-Bègles avance avec ambition mais lucidité vers sa cinquième demi-finale consécutive de Top 14, samedi à Lyon. Le RCT se présente face à une UBB reposée mais amputée de certains cadres, et bien consciente qu’aucun titre ne s’offre deux fois sans combat.
Une coupure bienvenue pour recharger les batteries
Contrairement aux saisons précédentes, Bordeaux-Bègles s’est offert cette année le luxe d’une qualification directe pour les demi-finales, évitant le barrage toujours piégeux. Une semaine de répit que le staff a mis à profit avec un stage intensif dans les Landes, ciblant la récupération physique et le travail énergétique.
« Treize semaines consécutives, phases finales européennes incluses… ça commençait à tirer », reconnaît le pilier Jefferson Poirot. « On espère que cette fraîcheur nous portera, même si on peut manquer un peu de rythme. »
Un groupe soudé par un premier titre historique
Le trophée européen glané à Cardiff a laissé des traces positives dans le vestiaire girondin.
« Ce titre a resserré les liens, renforcé l’esprit de groupe », se réjouit le manager Yannick Bru. Mais pas question de se croire arrivés : « Ce serait une erreur de penser que tout nous est dû parce qu’on a gagné en Coupe d’Europe », prévient Poirot. La vigilance est de mise, car Toulon reste un adversaire historique et imprévisible.
Des absents de marque pour Bordeaux
Si Maxime Lucu et Romain Buros ont profité de la trêve pour se remettre sur pied, l’UBB devra faire sans deux éléments majeurs : l’ailier Louis Bielle-Biarrey (commotion, fatigue accumulée) et le deuxième ligne Adam Coleman (épaule).
« Louis a enchaîné les matchs depuis deux ans. Ce n’est pas un robot. Il fallait le préserver », justifie Bru. Le doute subsiste encore sur la présence de Sipili Falatea (commotion).
Wainiqolo et Jaminet dans le viseur
Le staff girondin ne veut pas se focaliser sur des individualités toulonnaises, mais deux noms ressortent nettement : Jiuta Wainiqolo, étincelant lors du dernier affrontement entre les deux équipes, et Melvyn Jaminet, en grande forme ces dernières semaines.
« Wainiqolo a une capacité rare à accélérer sans perte de vitesse », souligne Thibault Giroud. Quant à Jaminet, « il est en feu, son jeu au pied peut faire très mal », avertit Bru. Buros confirme : « Habituellement, avec Lucu ou Jalibert, on domine l’occupation. Mais contre Melvyn, ce sera un autre combat. »
Refus d’un statut de favori assumé
Malgré cinq demi-finales de suite et un titre européen tout frais, Bordeaux-Bègles refuse le costume de favori. « On n’a pas de marge », insiste Bru. « En Top 14, on n’a encore rien gagné. Toulon, lui, a marqué l’histoire du championnat. » Jefferson Poirot abonde : « Ce n’est pas un discours marketing. On reste en apprentissage, et eux savent ce que c’est que d’aller au bout. »

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