Des Bleus ambitieux après l'exploit manqué de Dunedin
Après avoir frôlé l’exploit face aux All Blacks (défaite 31-27), le XV de France a une deuxième chance de frapper un grand coup, samedi 12 juillet à Wellington, dans des conditions de jeu bien différentes du premier test.
Avec dix changements dans le XV de départ, une météo capricieuse annoncée et un terrain bien plus exigeant, les Bleus devront prouver que leur prestation en terre néo-zélandaise n’était pas qu’un feu de paille.
Wellington, terrain piégé
Fini le confort du Forsyth Barr Stadium de Dunedin, son toit et sa pelouse synthétique. Le Sky Stadium de Wellington s’annonce autrement plus hostile : vent, pluie et terrain lourd sont attendus pour ce deuxième test-match, qui débutera à 9h05 heure française. À cela s’ajoute une pelouse déjà marquée par un match joué plus tôt dans la journée.
Un environnement rugueux qui, paradoxalement, pourrait jouer en faveur des Bleus. Comme à Dunedin, Fabien Galthié a confirmé que la stratégie ne changera pas : un jeu au pied très présent pour repousser les Néo-Zélandais le plus loin possible et les défier ensuite sur le plan physique.
«?On peut être un peu plus ambitieux. Il y a eu parfois un complexe, donc notre enjeu, c’est de continuer à jouer juste, se dire qu’on est aussi capable?», a tout de même nuancé le sélectionneur jeudi.
Wellington, terre maudite pour les Blacks ?
Les All Blacks n’ont plus vraiment la mainmise sur leur jardin : depuis 2017, ils n’ont remporté que deux de leurs huit derniers tests à Wellington, un stade qui semble leur porter la poisse. Même la presse néo-zélandaise s’interroge sur cette «?malédiction?» au Sky Stadium, un lieu où les tribunes sont éloignées du terrain et où le rugby cohabite avec le cricket.
Scott Robertson, le nouveau sélectionneur des All Blacks, a été questionné à plusieurs reprises cette semaine sur cette série noire.
Objectif : cogner et se relever
Le contexte peut aussi perturber le jeu fluide et tout en mouvement des Néo-Zélandais, déjà fautifs de nombreuses erreurs de main à Dunedin. Côté All Blacks, le capitaine Ardie Savea, promu en l’absence de Scott Barrett, a prévenu : «?Nous devons être plus cliniques dans les zones importantes du terrain et conclure nos actions.?»
Gaëtan Barlot, désigné capitaine tricolore pour la première fois, sera en première ligne d’un pack largement renouvelé et inexpérimenté. Pour lui, le plan est clair :
«?Dès l’entame, comme on a su le faire la semaine dernière, il faudra être présent en défense, savoir cogner, leur faire mal, et enchaîner les tâches. C’est là où c’est dur pour eux, ils voient que tu cognes et tu te relèves, c’est ça qu’il faut savoir refaire demain.?»
Nouvelle équipe, même ambition
Avec dix changements dans le XV de départ et une moyenne d’à peine quatre sélections par joueur, le XV de France version Wellington a des allures de chantier. Pourtant, l’ambition reste intacte.
«?L’objectif, c’est de gagner?», a annoncé mercredi le troisième ligne Esteban Abadie, donnant le ton d’un groupe qui ne veut plus se contenter de perdre avec les honneurs.
Ce deuxième test verra les retours de plusieurs finalistes du Top 14 (Depoortere, Barassi, Bochaton, Brennan, Vergnes-Taillefer) ainsi que celui de Léo Barré, précieux dans le jeu aérien. La charnière Le Garrec – Segonds est la seule conservée, tout comme les deux Palois Attissogbe et Gailleton, repositionnés sur les ailes.
Devant, l’inquiétude est plus grande avec un pack très jeune : six avants affichent une sélection ou moins au compteur, et le pilier droit Georges-Henri Colombe n’a pas joué depuis quatre mois. Il épaulera le capitaine Barlot, très en vue lors du premier test.
Et après ?
Une victoire à Wellington validerait les promesses vues à Dunedin et relancerait l’intérêt de cette tournée. Elle serait aussi un signal fort pour cette jeune génération bleue, en quête de reconnaissance et de repères.
Troisième et dernier test : samedi 19 juillet à Hamilton. Une tournée qui, au-delà du résultat brut, pourrait bien être le terreau d’un futur XV de France à fort potentiel.

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