Naufrage à Wellington, sursaut espéré à Hamilton
Après leur belle résistance lors du premier test à Dunedin, les jeunes Bleus ont subi la loi des All Blacks samedi à Wellington, lourdement battus 43 à 17 dans un match à sens unique. Un revers dont il faudra se relever pour espérer finir la tournée d’été sur une note plus positive.
«?On ne s’attendait pas à une soirée facile, mais on va dire que ça a été difficile sur le terrain, difficile pour les joueurs, difficile pour nous?», a résumé Fabien Galthié, un brin euphémique, en conférence de presse.
Son équipe, largement remaniée avec l’intégration des finalistes du Top 14, n’a jamais réussi à rivaliser avec une Nouvelle-Zélande nettement supérieure dans tous les secteurs. Dès les premières minutes, les intentions tricolores – jouer vite, occuper au pied, être présents dans le combat – se sont heurtées à la précision clinique et à la maîtrise collective des hommes de Scott Robertson.
Une sélection face à une équipe
«?Les All Blacks sont une véritable équipe. Nous, nous sommes une sélection, avec des joueurs en développement?», a justifié Galthié, qui enregistre là la plus lourde défaite de son mandat à la tête du XV de France. Avec seulement une soixantaine de sélections cumulées au coup d’envoi, les Bleus version 2024 ont été débordés, encaissant quatre essais en première période.
Un premier en-avant de Colombe après une longue séquence, puis une pénalité encaissée par Beauden Barrett : la dynamique a vite tourné côté néo-zélandais. Et la défense tricolore, parfois trop passive, n’a pas résisté à l’enchaînement des vagues noires.
«?On a été un peu spectateurs. En voulant être partout, on n’est pas vraiment là où ça se passe?», a regretté Galthié, pointant le manque de vitesse et d’impact au contact.
Du jeu, des erreurs
Le plan de jeu tricolore, plus ambitieux que lors du premier test, a permis d’exister par séquences, notamment via la paire de centres Barassi–Depoortère. Mais cette prise d’initiative s’est aussi accompagnée d’un nombre important d’erreurs individuelles.
«?Il y a eu trop de déchets individuels?», a reconnu l’arrière Léo Barré. Coupable d’un ballon contré dans ses 22 mètres amenant les premiers points néo-zélandais, le joueur du Stade Français a aussi noté : «?Peut-être qu’on a joué deux ou trois ballons de trop… Ça nous a coûté cher sur certaines situations.?»
Les Blacks, eux, n’ont pas eu ce genre de scrupules. Roigard a inscrit un premier essai tout en filouterie côté fermé, suivi par Savea et Taylor après des ballons portés. Vaa’i a conclu le récital avant la pause (29-3).
Un sursaut et des raisons d’y croire
Malgré le score, les Bleus ne se sont pas effondrés en seconde période. Ils ont même fait jeu égal (14-14), avec deux essais signés Barré et Brennan. Une réaction saluée par le staff.
«?On a réussi, je pense, à rectifier le tir. À la mi-temps, le discours c’était qu’il fallait faire fi de ce qu’il s’était passé… Je leur ai demandé +ne vous jugez pas.+?», a expliqué Galthié, satisfait du caractère montré en seconde période.
«?Il faut peut-être s’appuyer sur ce qu’on a fait en deuxième mi-temps?», a estimé Pierre Bochaton. «?Et vite basculer sur le troisième match.?»
Dernière chance à Hamilton
Pour ce dernier test, les Bleus devraient panacher les deux compositions vues jusqu’ici. L’objectif est clair : tenter de mettre fin à 30 ans de disette en Nouvelle-Zélande.
«?On a vraiment trouvé des points clés pour essayer d’avancer sur ces Blacks, promet Gaëtan Barlot. Si on arrive à scorer et ne pas prendre la pression trop facilement la semaine prochaine, il va y avoir un bon match.?»
Rendez-vous à Hamilton, avec l’envie de montrer un autre visage… et d’écrire, enfin, une belle page de cette tournée estivale.

Vous souhaitez être parmi les premiers à vous procurer des billets pour la Coupe du Monde de Rugby 2027 en Australie ? Inscrivez-vous ici.