L’USAP va enfin retrouver son deuxième-ligne de poids (1,94m pour 149kg) Posolo Tuilagi. Et ça tombe bien. Car contre Montauban samedi 25 octobre, Perpignan espère bien décrocher la première victoire de sa saison. La première en huit rencontres, c’est pas du luxe, mais est-ce trop tard pour la suite de la saison ?
« On ne va pas se mentir, on est quand même dans un championnat à deux avec Perpignan pour le maintien, c’est un match crucial », souffle le trois-quarts de l’USM, Baptiste Mouchous.
Posolo (21 ans, 5 sélections) revient de loin. L’an passé, il est quasiment passé à côté de sa saison suite à une double fracture tibia-péroné à la jambe gauche. Il n’a disputé que 491 minutes, en deux temps : sur les quatre premières journées et sur les sept dernières. Son retour annoncé en grandes pompes en début de saison contre Bayonne est finalement tombé à l’eau à la dernière minute. Une fracture de fatigue à la jambe droite cette fois l’a tenu éloigné des terrains pendant quatre semaines.
C’est donc dans ce contexte que s’inscrit le grand retour de celui en qui on plaçait tous les espoirs lors de la saison 2023-2024. Quasiment un match de la dernière chance pour avoir ce déclic qui permettra de rebondir avant la fin du premier bloc.
« Cette équipe, c’est quand elle est vraiment au pied du mur qu’elle a ce caractère, et qu’elle est capable de se révéler et de relever ces défis-là… »
« Je me rends compte que cette équipe, c’est quand elle est vraiment au pied du mur qu’elle a ce caractère, et qu’elle est capable de se révéler et de relever ces défis-là », indiquait l’entraîneur Franck Azéma en début de semaine sur l’antenne de Ici Roussillon. « On sait le match qu’on va avoir. On va jouer une équipe qui a fait un parcours remarquable la saison passée, et qui lâche rien depuis le début de saison. Ça va être un gros combat, évidemment. »
« Je pense qu’il ne faut pas attendre d’être au pied du mur pour se révéler, mais c’est sûr qu’il faudra attaquer le match avec énormément d’intensité et un surplus d’envie, d’émotion… tout en étant plus consistant que ce qu’on est aujourd’hui », poursuivait le demi de mêlée Tom Écochard.
« Je comprendrais pas qu’il y ait besoin de monter au rideau pour motiver tout le monde. Je pense que le levier de motivation, il est tout trouvé. Il suffit de regarder le classement, de regarder ce qui se passe autour aujourd’hui… et de voir la conjoncture actuelle dans laquelle est le club, notre club, mon club.
🔙 | Il y a 7 ans, l’USAP s’imposait au stade de Sapiac sur le score de 20-22 ! Avec un superbe essai après la sirène du demi d’ouverture Enzo Selponi !#le5eelement pic.twitter.com/0fkBno6QRX
— USAP (@usap_officiel) October 23, 2025
« Moi, j’ai envie que d’un truc, c’est d’être sur le terrain samedi. Mais il faut le construire. Il faut être patient. Il faut monter notre semaine correctement… et jouer simple. Jouer simple avec nos certitudes, même s’il y en a un peu moins en ce moment. Mais s’appuyer sur ce qui a fonctionné. Et en espérant que le match soit plein et que la victoire soit au bout. »
Un match plein, un manque de mental, c’est ce qu’a pointé du doigt le préparateur mental Stéphane Darmon, qui a proposé ses services au club il y a quelques jours. « À l’USAP, je pense que le mental n’est pas le problème, mais c’est la solution », affirme l’ancien footballer professionnel dans les colonnes de L’Indépendant. « Tout le monde s’entraîne pareil, tout le monde fait du tableau noir, de la vidéo, de l’analyse avec les drones, tout ce que tu veux. Sauf qu’aujourd’hui, les marges de progression et la performance passent par le mental. Parce que derrière un joueur, il y a un humain et derrière un humain, il y a un cerveau.
« C’est mental, pas physique. Ils sont capables de faire plusieurs matchs d’affilée. Mais peut-être qu’il y a un programme limitant sur certains. Au niveau mental, il y a un problème de stress chez certains. »
À la recherche d’un match référence qui leur permettra d’avancer, les Catalans sont en pleine transition, aussi bien au niveau du staff que des joueurs. Une victoire, même symbolique contre le promu montalbanais (3 points au classement contre 0 pour Perpignan), apporterait déjà beaucoup. À l’inverse, une défaite risquerait de les faire sombrer encore plus.
