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Mathieu Bastareaud : « la Guadeloupe prend le tournant rugby »

Mathieu Bastareaud (Photo : Willy Billiard)

La Guadeloupe et Bastareaud, ce n’est pas qu’une affaire de famille, mais de rugby aussi. Si Mathieu est né à Créteil, ses parents sont originaires de l’île où résident encore sœur, oncles et tantes.

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Des attaches solides qui l’ont progressivement poussé à s’investir de plus en plus sur la terre familiale. Aussi lorsque l’an passé lui est proposée l’idée d’avoir un terrain de rugby à son nom, l’ancien trois-quarts centre international aux 54 sélections a eu du mal à réaliser.

Un terrain de rugby à son nom

« Jamais je n’aurais pu penser ça », sourit-il. « Quand on m’a fait la surprise l’été dernier, ça m’avait fait un choc et de voir moins d’un an après que tout était fini, voir le grand panneau avec mon nom, c’était beaucoup d’émotion. J’étais aussi content pour les jeunes guadeloupéens qui sont fans de rugby car il n’y a pas toujours de structures de bonne qualité là-bas. Cette fois, la Région a vraiment fait beaucoup d’effort. Maintenant la balle est dans leur camp. »

L’équipement flambant neuf qui se trouve au CREPS Antilles-Guyane, situé à Pointe-à-Pitre, présente une installation gazon synthétique répondant aux normes World Rugby en vigueur permettant une forte utilisation tout en résistant à des conditions climatiques parfois difficiles. Le budget est colossal pour la collectivité, de l’ordre de 1,6 million d’euros.

Avec cette réalisation et d’autres encore à venir, Mathieu Bastareaud, 35 ans, l’assure : « la Guadeloupe a pris le tournant rugby » et il faut bien admettre que lui-même n’est pas étranger à cette évolution.

« C’est une volonté de la Région d’investir énormément dans les infrastructures sportives pour la jeunesse en Guadeloupe. La Guadeloupe est une terre de sport qui est en train de devenir terre de rugby avec pas mal de clubs qui se sont créés », remarque-t-il.

« Beaucoup de jeunes viennent en Métropole chaque année dans des grands clubs. Toulouse a un partenariat avec un club là-bas, le Stade Français est en train d’en monter un et je suis en train de pousser Toulon pour qu’on fasse quelque chose là-bas. »

La Mêlée des Caraïbes

Lui-même a commencé à « faire » quelque chose : la Mêlée des Caraïbes dont la deuxième édition se déroule du 3 au 6 juillet 2024. Tout est parti de l’idée d’un journaliste sportif local qui voulait organiser le jubilée de Bastareaud en Guadeloupe… avant même que le joueur ne prenne sa retraite.

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« On avait pour idée d’organiser un match de gala », raconte-t-il. « Mais faire venir des joueurs juste pour un match de gala, ça ne me parlait pas. Je voulais y associer les licenciés de Guadeloupe. Et ça ne me semblait pas réalisable de le faire  une année de Coupe du monde, de venir jouer un match après la saison. Et forcément il aurait fallu des noms qui parlent et souvent ils étaient mobilisés pour la Coupe du Monde.

« J’ai alors proposé de transformer ça en intégrant une masterclass et ça s’est très bien passé. Et quand j’ai décidé de finir ma carrière la saison dernière, en profiter pour organiser un mini jubilé car ma famille en Guadeloupe ne m’avait jamais vu sur un terrain ; ils ne me voyaient que sur un écran.

« L’idée a donc été de mélanger tout ça, de faire une mêlée, un tournoi de rugby loisir. La première année on a fait ça sur une journée et cette année j’ai demandé à faire plus de masterclass avec les enfants et les clubs, venir faire plus d’initiations rugby avec les jeunes. »

Grâce au soutien de la Région, de la collectivité et de partenaires, la manifestation est entièrement financée et gratuite pour les jeunes qui y participent. Des ateliers et masterclass – dont une sur le terrain Mathieu Bastareaud ! – ponctuent cette fête qui se termine par un mini tournoi loisir ouvert à tous.

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c
cw 8 hours ago
The coaching conundrum part one: Is there a crisis Down Under?

Thanks JW for clarifying your point and totally agree. The ABs are still trying to find their mojo” - that spark of power that binds and defines them. Man the Boks certainly found theirs in Wellington! But I think it cannot be far off for ABs - my comment about two coaches was a bit glib. The key point for me is that they need first a coach or coaches that can unlock that power and for me that starts at getting the set piece right and especially the scrum and second a coach that can simplify the game plans. I am fortified in this view by NBs comment that most of the ABs tries come from the scrum or lineout - this is the structured power game we have been seeing all year. But it cannot work while the scrum is backpeddling. That has to be fixed ASAP if Robertson is going to stick to this formula. I also think it is too late in the cycle to reverse course and revert to a game based on speed and continuity. The second is just as important - keep it simple! Complex movements that require 196 cm 144 kg props to run around like 95kg flankers is never going to work over a sustained period. The 2024 Blues showed what a powerful yet simple formula can do. The 2025 Blues, with Beauden at 10 tried to be more expansive / complicated - and struggled for most of the season.

I also think that the split bench needs to reflect the game they “want” to play not follow some rote formula. For example the ABs impact bench has the biggest front row in the World with two props 195cm / 140 kg plus. But that bulk cannot succeed without the right power based second row (7, 4, 5, 6). That bulk becomes a disadvantage if they don’t have a rock solid base behind them - as both Boks showed at Eden Park and the English in London. Fresh powerful legs need to come on with them - thats why we need a 6-2 bench. And teams with this split can have players focused only on 40 minutes max of super high intensity play. Hence Robertson needs to design his team to accord with these basic physics.



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