Vaillants en défense, les Bleus s'inclinent contre les All Blacks
Dominé mais héroïque défensivement, le XV de France s’est incliné à Hamilton pour le dernier test-match de sa tournée en Nouvelle-Zélande.
Les All Blacks ont tenu le ballon et signé une action de près de 5 minutes dès le coup d’envoi, balayant le terrain de long en large et alternant le jeu pour trouver la faille mais les Bleus ont bien tenu.
Sur leur première incursion dans le camp néo-zélandais, les Français ont fait parler leur puissance. Sur une pénaltouche, ils ont enchaîné deux ballons portés consécutifs et, en coin, Nolann Le Garrec a trouvé un essai qu’il a lui-même transformé. (0-7)
Le premier essai du match est pour les Bleus 🔥🇫🇷
Nolann Le Garrec s’extirpe dans le côté fermé pour lancer parfaitement les Français 🤩@FranceRugby#NZLFRA pic.twitter.com/hiGQU7GdKY
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Contre les All Blacks, la moindre erreur peut faire mal et les Français ont frôlé la correctionnelle dans la foulée. Les Bleus ont concédé une touche directe dans leur camp, ce qui a permis aux Blacks de développer leur jeu. Léo Barré a ensuite tenté de laisser sortir un petit jeu au pied tapé dans son dos mais s’est fait reprendre et il a fallu un ballon lâché et dégagé loin au pied par Hastoy pour soulager la défense.
Même si les Néo-Zélandais se sont montrés plus dominateurs, les Français ont été tranchants sur chacune de leur incursion au point de marquer 3 nouveaux points grâce à Le Garrec à la 20e minute. (0-10)
Mais, comme à Dunedin, les Français ont concédé un essai sur l’action suivante. Alors qu’ils se trouvaient à l’entrée des 40 m, les Blacks ont profité de l’absence de couverture défensive et de troisième rideau. Cortez Ratima a bien lu la situation, tapé un coup de pied par-dessus d’apparence banal mais Will Jordan a bien suivi pour cueillir le ballon et réduire la marque. (7-10)
Les All Blacks réagissent avec un essai de Will Jordan son 4e dans cette tournée 🇳🇿#NZLFRA pic.twitter.com/AwssYjCsrU
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Pour ne pas connaître la même déconvenue que lors du premier test, les Bleus sont directement revenus dans le camp adverse comme si de rien n’était. Toujours présents dans le combat et au soutien, les Français ont permis à Antoine Hastoy de trouver une belle position de drop en déséquilibre. Le Rochelais a ajouté 3 points au compteur. (7-13)
Les locaux se sont remis dans l’avancée dans le camp des Bleus qui ont fini par se mettre à la faute à la demi-heure de jeu, mais les Blacks ont préféré prendre les points. (10-13)
Dans ce à toi, à moi, les Français sont directement revenus mettre la pression sur la défense Néo-Zélandais et ont, à leur tour, décroché une pénalité marquée par Le Garrec. (10-16)
Sur une tentative de relance à la main des Néo-Zélandais depuis leurs 22, les Français ont parfaitement coupé les extérieurs pour forcer Anton Lienert-Brown à foncer plein axe, dans l’entonnoir. Guillard s’est montré plus vif au grattage et les Bleus ont inscrit une nouvelle pénalité à la 36e minute à plus de 40 m des perches. (10-19)
Après avoir merveilleusement tenu en défense pour retourner le porteur dans l’en-but et éviter un essai, la défense française a passé trois minutes à batailler sur la dernière offensive après la sirène pour finalement craquer quand Anton Lienert-Brown a trouvé la faille sur l’extérieur. Essai transformé. (17-19)
Dès le coup d’envoi de la deuxième mi-temps, les Bleus sont revenus dans le camp des Blacks mais la tentative de drop d’Hastoy après plusieurs bons temps de jeu est passée à côté. Sur le dégagement, Léo Barré s’est retrouvé sous pression. Les Français se sont dégagés tant bien que mal, mais il n’en fallait pas moins pour que les Blacks, sur la touche, reviennent taper sur une défense française qui a su résister et coffrer Holland sur un ballon d’essai.
Après 45 minutes de jeu, les Néo-Zélandais avaient passé plus de six minutes dans les 22 français contre deux minutes pour les Bleus dans les 22 des Blacks.
La possession et l’occupation ont largement été à l’avantage des Néo-Zélandais, qui ont toutefois longtemps buté sur des Bleus héroïques, à l’image du plaquage d’Auradou et Guillard qui ont poussé Patrick Tuipulotu à l’en-avant à la 57e minute.
À force de subir, il était évident que les Français finiraient par craquer et c’est arrivé sur un essai un peu casquette avant l’heure de jeu. Sous pression sur un petit jeu au pied de McKenzie, Léo Barré a voulu aplatir dans son en-but mais s’est fait subtiliser le ballon et Du’Plessis Kirifi n’a eu plus qu’à s’en saisir pour plonger. (22-19)
L’essai cruel des All Blacks 🇳🇿
Les Bleus vont s’incliner après ce 4e essai des Néo-Zélandais à quelques minutes de la fin !#NZLFRA pic.twitter.com/fP9ba1iX9v
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La France n’a toutefois pas lâché et a continué de tenter les coups pour reprendre l’avantage, mais Gailleton s’est retrouvé poussé en touche au moment d’aplatir en coin. Les All Blacks ont misé sur leur puissance, de leur côté, pour tenter d’accroître leur avance, notamment sur un énième ballon porté en touche. Mais les Bleus, à l’image de Nolann Le Garrec qui a retourné Dalton Papali’i alors que ce dernier allait aplatir sur la ligne à la 68e minute, ont bataillé pour rester dans la rencontre.
Les Bleus ont défendu une trentaine de temps de jeu entre la 70e et la 75e minute pour entretenir l’espoir d’un potentiel retour. S’ils n’ont pas réussi à remettre la main sur le ballon, ils ont gratté un quatrième renvoi d’en-but.
Mais la domination néo-zélandaise a fini par payer, notamment grâce à un Jordie Barrett décisif dès son entrée en jeu. Le Leinsterman a trouvé un espace à la 75e minute après un lancer en touche pour servir Brodie McAlister au soutien. Le talonneur remplaçant a marqué sous les perches, un essai transformé par Damian McKenzie. (29-19)
La France s’incline ainsi logiquement après avoir affiché une sacrée combativité.
Nouvelle-Zélande 29-19 France, les réactions
« C’est les All Blacks. On avait le score à la mi-temps même si ça a été dur. On a eu l’opportunité de reprendre le score en début de deuxième mi-temps. Mais on n’a pas marqué un point en deuxième mi-temps. Les gars ont fait front mais ça a été dur physiquement. Les gars n’ont rien lâché, c’est dur pour eux car ils s’étaient bien préparés. Le vestiaire est fatigué. »
« Il n’y a pas un monde d’écart. Il n’y a que quatre points d’écart au premier match, dix au dernier. Mais quand tu perds trois fois contre une équipe, c’est qu’ils sont meilleurs. Les joueurs y ont cru et les joueurs voulaient en être, ils se sont donnés. Des joueurs ont touché du doigt ce qu’était la meilleure équipe du monde. J’espère qu’ils vont tour faire pour continuer à monter leur niveau et venir chercher le maillot. »
« Les joueurs n’avaient rien à perdre et tout à gagner. Il fallait venir au pays des All Blacks et les défier trois fois pour une équipe qui n’avait pas d’expérience. Le calendrier international est fait comme ça. Il faut s’adapter, tout comme il faut s’adapter au calendrier des clubs. On essaie de travailler avec notre écosystème. »
« Les joueurs qui n’ont pas voulu venir ont fait un choix cohérent, ils étaient juste et je les comprends. On les suit sur le plan médical. Je pense qu’ils auraient aimé venir ici mais pas dans ces conditions. Mais ce n’est pas un sujet. Les joueurs absents n’ont pas perdu de points. En novembre, on va recevoir les champions du monde qui arriveront avec 13 matchs. Les Fidji, eux, auront joué 8 matchs, puis l’Australie à 16 matchs quand nous on retrouvera nos joueurs 15 jours avant l’Afrique du Sud. Je leur dis donc préparez-vous. »
Fabien Galthié au micro de Canal+
« Il y a de la fierté et de la frustration. On était devant à la mi-temps, on savait qu’il faudrait redoubler d’efforts et que ce serait dur. Malheureusement, on a craqué en fin de match. On perd, mais on peut être fiers, on a bien représenté la France même si on repart avec trois défaites. J’espère que les gens ont pris du plaisir en nous regardant. On a porté fièrement ce maillot. »
« Il nous manque de la discipline, on a réussi à les chahuter sur les réceptions mais on n’arrive pas à scorer, on fait trop fautes. On prend des pénalités sur mêlée et à force de subir, on prend des points. »
« S’il y a un an on m’avait dit que je serais à 12 capes et que j’irais en Nouvelle-Zélande, je n’y aurais pas cru. Je prends du plaisir mais je dois encore progresser pour faire partie des meilleurs.
Mickaël Guillard au micro de Canal+
« On s’est accroché mais ça ne suffit pas. On repart avec trois défaites. On va continuer de travailler fort. Au moins, on voit ce qu’il nous manque. Ils nous ont acculés dans notre camp, on n’a pas su en sortir en deuxième période. On a manqué de précision. Il y a beaucoup de déception et de frustration. C’est dur à encaisser même si on est resté soudés et qu’on a été courageux. Il va falloir s’en servir de motivation pour revenir plus forts. »
Théo Attissogbe au micro de Canal+
« On leur a donné du fil à retordre mais ça n’a pas suffi, on a fait trop d’erreurs en deuxième période. C’est frustrant mais l’étant d’esprit a été exceptionnel. On a donné une belle image de l’équipe de France. On savait qu’il fallait être fors en défense et c’est ce qu’on a fait. Je suis fier des gars, ça se joue à des détails, deux ou trois pénalités en deuxième mi-temps. Contre eux, ça ne passe pas. »
« Je n’ai jamais refusé l’équipe de France et quand Fabien m’a appelé, j’étais heureux. C’est sûrement ma dernière fois ici. Je suis fier des gars. On a tenté le tout pour le tout, on n’avait rien à perdre. On a tenté. C’est une équipe assez novice et on arrive à accrocher deux fois les All Blacks. Tout n’est pas à jeter. »
Gaël Fickou au micro de Canal+

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