Temps de jeu, essais, jeu au pied... les stats qui prouvent le boom du rugby féminin
Les dernières statistiques présentées par World Rugby mardi 16 septembre montrent une progression importante en termes de performance dans le rugby féminin international. « La qualité du rugby qu’on voit ici, c’est un saut gigantesque par rapport à ce qu’on connaissait », souligne Yvonne Nolan, la directrice de la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025.
Certes le début du tournoi avait été sans surprise avec des scores fleuves, des scénarios écrits d’avance, peu de surprises. Mais plus les semaines se sont écoulées, plus l’Afrique du Sud s’est révélée, plus l’Angleterre s’est montrée intraitable, plus la France s’est bonifiée avec en point d’orgue ce quart rentré dans la légende face à l’Irlande. Et au final, à comparer avec le jeu produit lors de la précédente Coupe du Monde de Rugby en Nouvelle-Zélande il y a trois ans, c’est tout le rugby féminin qui a considérablement progressé.
Le temps de jeu effectif a augmenté d’1 minute et 41 secondes
« Quelques chiffres pour donner la mesure », détaille Nolan. « Le temps de jeu effectif a augmenté d’1 minute et 41 secondes. Pour les amateurs de statistiques, c’est un bond très significatif. Le nombre moyen d’essais est passé de 6,8 à 7,5 par match, et on sait à quel point les supporters aiment ça.
« Un autre chiffre marquant : le taux de réussite aux transformations a progressé de 10 %. C’est un vrai signe de l’élévation du niveau technique et du travail des entraîneurs. Ça montre clairement l’évolution du jeu au pied. C’est même plus parlant pour moi que les pénalités, parce qu’on ne peut pas choisir de ne tenter que les transformations faciles dans sa zone de confort : ça reflète donc un vrai progrès collectif.
« Le jeu au pied dans le jeu courant a lui aussi augmenté, passant de 35 à 41 coups de pied par match en moyenne. Là encore, ça illustre le développement tactique du jeu, sans doute aussi l’attrait du 50:22, et le fait que de plus en plus de joueuses maîtrisent ces gestes.
« La vitesse de sortie des rucks est aussi plus rapide, et de manière générale, les écarts se sont resserrés. Par exemple, l’écart moyen au score en quarts de finale a baissé de dix points par rapport à la dernière Coupe du monde.
« Tout cela veut dire une chose : alors que le monde découvre de plus en plus le rugby féminin, celui-ci n’a jamais été aussi fort. Et c’est une nouvelle formidable pour notre sport. »