Toulon et les voyages à vide : « On en prend encore 50 et c’est pareil un week-end sur deux »

Pour Toulon, les voyages sont décidément synonymes de souffrance. Ce dimanche en clôture de la 12e journée de Top 14, le RCT s’est fait rattatiner par l’Union Bordeaux-Bègles (46-7). Laminé en première période (27-0) par la patrouille de France et un Matthieu Jalibert au sommet de son art, le club de la Rade n’a pu que légèrement diminuer l’hémorragie dans le deuxième acte.

Six essais encaissés, un bonus concédé, l’impression d’être complétement dépassé pendant quarante minutes comme sur le premier essai girondin conclu par l’inévitable Louis Bielle-Biarrey après moins de deux minutes de jeu… le constat est sévère pour cette formation qui pointait pourtant seule à la troisième place avant cette journée.

Il se répète, aussi, inlassablement, à chaque déplacement. Outre la défaite à Edimbourg en Champions Cup (33-20), Toulon restait déjà sur deux déculottés hors de ses bases en championnat : à Jean-Bouin face au Stade français (51-24) et au Stadium de Toulouse (59-24).

Ce dimanche, la barre des 50 n’a certes pas été atteinte mais de peu et les Toulonnais ont aussi moins marqué de points, symbole de leur impuissance à éviter un nouveau score fleuve à la Montauban. Plus qu’étonnant pour un club qui se mue en rouleau compresseur dès lors qu’il joue à la maison avec 29 points pris sur 30 possible, soit le meilleur total avec le Stade toulousain.

Fusée LBB 🚀

Louis Bielle-Biarrey frappe en premier dans ce choc 🤩#UBBRCT pic.twitter.com/JHUUfVaH0T

— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) December 21, 2025

Six défaite d’affilée à l’extérieur pour Toulon

Une dichotomie dont ont pleinement confiance les intéressés mais qu’ils n’arrivent pour l’instant pas à infléchir, comme l’a expliqué le flanker Esteban Abadie, interrogé par Canal+ dimanche soir après la rencontre.

« Il y a deux équipes de Toulon, une à domicile où on fait le job, et dès qu’on se déplace à l’extérieur, dans la difficulté, il n’y a personne qui répond présent et c’est comme ça depuis le début de saison à part le premier match. On en prend encore 50 et c’est pareil un week-end sur deux. » 

À Bordeaux, le RCT a enchaîné son sixième revers de rang à l’extérieur. Sur ces six matchs, il n’a pris qu’un petit point de bonus défensif et a encaissé plus de 30 points cinq fois sur six. Un bilan très négatif qui devrait donner matière à penser au manager Pierre Mignoni pour la deuxième partie de saison.