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Toulon en barrage : « Ce coup-ci, faut jouer le match »
Par Willy Billiard
L’an passé, le RC Toulon était déjà qualifié pour ce barrage. Après avoir terminé à la 4e place (69 points), juste devant le Stade Rochelais (66 points), c’est cette affiche qui attendait les supporters de Mayol. Et puis ça a déraillé.
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Toulon attendait ce moment avec tant d’impatience ; 2 220 jours que le club varois n’avait plus connu de barrage de Top 14. Et les Toulonnais sont passés au travers. Score final : 29-34. Le Stade Rochelais échouera sur la phase suivante, la demi-finale face au Stade Toulousain (39-23), futur champion de France.
« L’an dernier, pour être clair et précis, on a raté notre match… »
« L’an dernier, pour être clair et précis, on a raté notre match », concède aujourd’hui le manager du RC Toulon, Pierre Mignoni. « Peut-être même qu’on a eu peur de ce match… C’est un mot un peu fort, mais quand je dis peur, c’est la mauvaise peur, l’émotion, tout ce que ça peut embarquer avec.
« Quand je dis qu’on ne les a pas joués, c’est qu’on ne les a pas entrepris. Le quart de finale contre La Rochelle, on n’a pas fait ce qu’il fallait, là-dessus. Quand t’es un peu en retrait, que personne passe vraiment devant, ou trop peu, ou pas assez… voilà. La peur de gagner, c’est quelque chose qui existe, et qu’il faut plus revoir.
« Faut passer devant, faut prendre ses responsabilités. Faut tenter des choses, faut bien faire les choses au bon moment, sans faire n’importe quoi. Jouer pour jouer, c’est pas ça. Donc c’est cet équilibre-là dont cette équipe a besoin. Et oui, je suis impatient de voir comment on va être par rapport à ça. »
Cette année, le RCT s’est remis en marche pour finir 3e de la saison régulière avec 72 points et jouera le barrage contre le 6e, le Castres Olympique (63 points). Pas un si grand monde d’écart entre les deux, mais une façon différente d’aborder la rencontre.
« Je crois que cette année, c’est le moment. En tout cas, je pense que c’est le moment de montrer les progrès qu’on a faits », affirme Mignoni. « Alors c’est vrai, on n’a pas vu un grand Toulon ces trois, quatre dernières semaines. Mais je crois qu’on a vu de meilleures choses sur les deux derniers matchs. Même si le dernier n’est pas complètement abouti, je sens un regain, et je sens qu’on peut être là, au bon moment, je l’espère. Et surtout, être connectés tous ensemble. C’est ce que je cherche.
« Il me semble que sur le match qui arrive, soit y a un match après, soit y a rien du tout. Donc y a pas à s’économiser, y a pas à réfléchir. »
« Il me semble que sur le match qui arrive, soit y a un match après, soit y a rien du tout. Donc y a pas à s’économiser, y a pas à réfléchir. »
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Toute la saison, le souvenir de ce barrage manqué face au Stade Rochelais a hanté les esprits à un point tel que le sujet a été régulièrement abordé et remis sur la table, pour mieux l’exorciser. « Et comme je le dis, collectivement, c’est le moment de montrer nos progrès. C’est le moment de voir les leaders prendre les choses en main. C’est le moment de voir ton équipe, ensemble, dégager une vraie force collective dans la difficulté. Parce que ça va être un match très dur, très, très dur », anticipe déjà Pierre Mignoni.
« Ce barrage, il est dans les têtes depuis le début de la saison. On apprend de ces matchs-là, on apprend de ces défaites. Faut pas refaire les mêmes erreurs. Faut jouer ce match. Je pense pas qu’on l’ait vraiment joué, le match, la saison dernière.
« Là, faut le jouer. Faut le jouer contre un adversaire coriace, qui a l’habitude de ces rendez-vous, qui, collectivement, connaît bien ce type de match. C’est un club qu’on respecte beaucoup. C’est un club avec un vrai vécu, un gros passé commun.
???????????? 🔴&⚫
Nos joueurs arriveront à 19h30 au Stade Mayol ce samedi 🔥
Ils auront besoin de vous dès leur arrivée au stade 💪#ParceQueToulon pic.twitter.com/6U8pljr3Mv
ADVERTISEMENT— RCT – Rugby Club Toulonnais (@RCTofficiel) June 12, 2025
« C’est un adversaire difficile, on le sait, on est plus que prévenus. Maintenant, on va se concentrer sur nous. Une fois qu’on a dit ça, l’objectif, c’est qu’on soit vraiment tous connectés, les 23, les 30 joueurs concernés pour le Jour J.
« J’ai senti un petit changement dans le focus de chacun. Pas dans l’excitation, ni dans une perte d’énergie, mais plutôt dans la concentration. Et j’ai envie de dire, c’était pas juste le groupe, mais vraiment toute l’équipe, tout l’ensemble. Voilà, c’était très positif.
« Mais j’ai envie de dire surtout qu’ils ont envie d’en découdre, parce que ça fait trois semaines qu’on flotte un peu entre la première, la deuxième, la troisième place… Aujourd’hui, on est bien contents d’être là où on est, et faut tout donner, voilà. »
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