Grenoble, la troisième est la bonne ?

Avaler la pilule.

Tel est le défi pour des Grenoblois qui veulent que la troisième tentative soit la bonne. Le FCG, qui reste sur deux échecs en barrage d’accession au Top 14, faisait figure de favori en début de saison.

Le club est, à l’évidence, taillé pour la monter. Pour autant, les Grenoblois ont chuté contre Montauban (24-19) en finale de Pro D2, contre toute attente, à Toulouse.

« La première des choses cette semaine, c’était de travailler sur l’aspect mental. On a changé des choses cette semaine. Il a fallu évacuer cette très grosse déception et trouver les leviers pour réactiver tout le monde », déclarait Patrick Pézery, coach des avants, à la veille du choc contre Perpignan.

« Ça a été dur à évacuer, tout le monde était très touché, très déçu. Mais à un moment donné, il faut basculer. Ce match perdu en finale ne doit pas enlever onze mois de travail et la qualité de ce qui a été fait jusqu’à présent. »

Au-delà du coup derrière la tête qu’ils ont reçu, les Isérois ont aussi dû faire avec la perte de Gerswin Mouton et les blessures de Romain Fusier, Romain Trouilloud et Sam Davies.

Depuis 2018, Grenoble a disputé cinq barrages d’accession, pour une seule victoire cette année-là contre Oyonnax. Face à Grenoble se dresse Perpignan, double vainqueur de ce barrage en 2022 contre Mont-de-Marsan et contre… Grenoble en 2023.

Entre deux habitués à ces joutes, difficile, donc, de dégager un favori. « Je pense qu’on a une équipe plus costaud, plus grande », affirme toutefois Jeronimo de la Fuente. « Je sens aussi plus de confiance, parce que tout le monde pense qu’on peut le faire. »

Quant à Franck Azéma, coach de l’USAP, il reste plus modéré et fait fi du passé. « Ce n’est jamais la même histoire. » Contrairement à Grenoble, qui sort d’un revers douloureux, Perpignan est prêt à disputer cette rencontre depuis plusieurs semaines. « On sait depuis pas mal de temps qu’on se dirige vers ce rendez-vous-là. »

De plus, Perpignan peut se targuer de rester sur une victoire. Et pas des moindres, puisque les Catalans ont battu Toulouse (42-35) alors qu’ils étaient menés à la mi-temps. De quoi les inspirer, sans pour autant oublier la belle saison de l’adversaire du jour.

« Grenoble a dominé de bout en bout cette compétition », souligne Azéma, qui rappelle que la finale s’est jouée « à rien du tout. »

Grenoble voudra, contrairement à l’an dernier contre Montpellier, s’imposer dans ce Stade des Alpes et son « public extraordinaire » – dixit Pézery – où il est dominateur cette saison.

L’entraîneur des avants conclut : « Nous allons trouver la motivation pour nous battre pour eux. A nous d’être de grands garçons. »