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Toulouse vise la rédemption face à Bayonne
Par Idriss Chaplain
Leader de la phase régulière, champion en titre, mais dos au mur.
Le Stade Toulousain aborde sa demi-finale de Top 14 ce vendredi soir à Lyon (21h05) avec un objectif simple mais vital : ne pas conclure la saison bredouille. Après la gifle reçue face à Bordeaux en Champions Cup, les Rouge et Noir veulent balayer les doutes, mais devront composer avec une infirmerie bien remplie et une pression qui pèse lourd.
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— Stade Toulousain (@StadeToulousain) June 19, 2025
Le revers face à l’UBB début mai (35-18) a laissé des traces. Plus qu’une défaite, une désillusion pour un collectif habitué aux sommets. Depuis ce coup d’arrêt, Toulouse patiente, digère, s’interroge. En interne, la frustration a laissé place à la colère, puis au besoin de se recentrer. Le manager Ugo Mola ne l’a pas caché : les prestations suivantes n’ont pas été à la hauteur des standards du club, malgré une démonstration contre Toulon (50-16). Les relâchements contre le Racing (37-35) puis Perpignan (42-35) ont ranimé un mauvais souvenir : celui de 2022, une saison conclue sans titre après deux demi-finales manquées.
Alors, pour éviter un nouveau fiasco, le staff a resserré les rangs. Un stage près de Barcelone, entre soleil, séances intenses et cohésion retrouvée, a permis de relancer la dynamique. Thomas Ramos, leader de vestiaire, a sonné le réveil collectif. Mais si l’état d’esprit semble reconstruit, l’effectif, lui, est amoindri.
Une hécatombe de cadres à l’approche du dernier carré
C’est un Toulouse diminué qui se présentera face à Bayonne. Après les graves blessures d’Antoine Dupont (ligaments croisés) et de Peato Mauvaka, c’est toute une ligne arrière qui a été décimée : Ange Capuozzo (fracture du péroné) et Paul Costes (genou) sont également forfaits. Seule éclaircie dans ce ciel sombre : le retour de Blair Kinghorn, enfin apte après sa blessure avant la demie de Champions Cup.
En face, Bayonne arrive sans pression. De retour dans le dernier carré pour la première fois depuis 1984, l’Aviron n’a rien à perdre. Mais l’euphorie du barrage victorieux face à Clermont a vite été refroidie : Baptiste Chouzenoux, Cheikh Tiberghien et Manu Tuilagi, tous blessés, manqueront à l’appel. Trois absences de poids pour un effectif qui s’apprêtait à défier le géant toulousain avec ses armes les plus affûtées.
Grégory Patat, manager basque, en est conscient : « Le combat est déséquilibré si on regarde les palmarès. On sait à qui on a affaire. Toulouse va vouloir rappeler qui est le patron. »
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Mais dans un match couperet, rien n’est écrit. Et Toulouse le sait mieux que quiconque : l’histoire se joue parfois sur un fil, surtout quand l’enjeu est d’éviter une saison sans titre.
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