Bordeaux-Bègles frappée par les blessures pour la reprise
Après deux finales d’affilée perdues en Top 14, Bordeaux-Bègles assume son statut d’outsider naturel numéro un de l’ogre toulousain, mais attaque la saison diminuée par les absences à des postes clés, samedi à domicile contre La Rochelle.
« On s’est toujours dit qu’on avait l’objectif de s’installer à la table des grands. L’UBB a décroché un titre (de champion d’Europe) et évidemment qu’on ne veut pas s’arrêter là et nos objectifs, c’est d’aller chercher tout ce qu’on peut aller chercher », a déclaré le talonneur Maxime Lamothe lors de la conférence de rentrée des siens à la mi-août.
Pour garder l’avance prise sur la concurrence et enfin battre Toulouse en phase finale sur la scène domestique, comme Bordeaux-Bègles a réussi à le faire en demi-finale de Champions Cup (35-18) au printemps, l’UBB doit « rester en mouvement », martèle depuis la reprise son manager Yannick Bru, dont le contrat a été prolongé cet été.
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« Notre capacité à nous renouveler un petit peu sur le fond, mais également beaucoup dans la forme, c’est un enjeu majeur parce qu’on ne veut pas tomber dans l’immobilité », poursuit le technicien.
Pour confirmer, le président Laurent Marti a mené un recrutement qualitatif, surtout devant où l’UBB a parfois tangué ces derniers mois.
Les départs de trois figures des deux dernières campagnes (Guido Petti, Pete Samu et Tevita Tatafu) ont été compensés par l’arrivée de quatre internationaux : le revenant Cameron Woki, Boris Palu, Gaëtan Barlot et le Sud-Africain Jean-Luc Du Preez, attendu après le Rugby Championship.
« J’avais l’image d’une grande équipe mais quand j’arrive ici, je comprends pourquoi, détaille Barlot, talonneur venu de Castres. Tout est optimisé pour la performance du joueur, on est dans un cocon, c’est vraiment incroyable tout ce qu’on met à notre disposition. »
Tout irait pour le mieux s’il n’y avait pas eu ces blessures qui ont pollué la préparation.
Une infirmerie remplie
En plus des absences prévues en début de saison de Du Preez et du Tongien Ben Tameifuna, tous deux en sélection, le deuxième ligne Adam Coleman a enchaîné blessure au tendon pectoral et appendicite, Pablo Uberti souffre d’une épaule, le polyvalent Arthur Retière du syndrome des loges au mollet et l’arrière Romain Buros s’est plaint aussi d’un mollet avant le premier match amical face à Angoulême.
Mais c’est surtout la seconde rencontre amicale, face au promu Montauban, qui a fragilisé sa colonne vertébrale avec deux cadres sur le carreau, le demi de mêlée, âme et capitaine Maxime Lucu (pouce) et le centre Yoram Moefana (épaule), opérés et absents respectivement deux et trois mois.
L’idée de prendre un joker médical a germé dans la tête de Laurent Marti mais, « contraint par le Salary Cap », il hésitait encore mercredi à prendre un demi de mêlée ou un centre ou opter pour le statu quo.
Le retour de Jalibert
Heureusement, quelques éclaircies sont apparues dans le ciel girondin ces dernières heures. Le maître à jouer Matthieu Jalibert, opéré du tendon rotulien en juin, sera bel et bien là, tout comme le centre Rohan Janse Van Rensburg, remplaçant naturel de Moefana, malgré une préparation perturbée par des adducteurs douloureux.
Mais les deux manqueront assurément de rythme face à des Rochelais revanchards, souvent vainqueurs en Gironde et requinqués offensivement par les arrivées du demi de mêlée Nolann Le Garrec et de l’arrière Davit Niniashvili.
Les Maritimes sont néanmoins eux aussi privés de plusieurs cadres : Uini Atonio, Reda Wardi, Will Skelton, UJ Seuteni et Jack Nowell.
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