Bayonne et Iturria veulent redescendre du nuage
Qualifié pour sa première demi-finale de Top 14 depuis 1981, l’Aviron Bayonnais a vécu une semaine particulière, portée par l’euphorie de sa victoire en barrage face à Clermont. À la veille d’un choc historique contre le Stade Toulousain, Arthur Iturria et Grégory Patat appellent leur groupe à retrouver lucidité et concentration.
La communion avec le public de Jean-Dauger, les chants sous la pluie et les embrassades en famille… le barrage victorieux contre l’ASM (20-3) a marqué les esprits. Peut-être un peu trop, d’ailleurs. « On a vécu des émotions de dingue », a reconnu Arthur Iturria en conférence de presse jeudi. « Lundi, on était encore un peu sur un nuage. Ce sont des moments rares dans une carrière, mais il fallait vite redescendre. »
Le capitaine bayonnais, lucide, sait que l’Aviron n’a pas encore écrit l’histoire. Face à Toulouse, double champion en titre et favori logique de cette demi-finale à Lyon (vendredi 20 juin, 21h05), la moindre absence mentale pourrait coûter cher. D’autant que les premières séances d’entraînement post-barrage n’ont pas été pleinement satisfaisantes. « Les deux premiers jours de la semaine n’étaient pas excellents », a reconnu Grégory Patat, tout en appelant ses joueurs à « se lâcher » et à rester fidèles à l’ADN de l’équipe : audace, mouvement, engagement total.
Bayonne, Petit poucet ? « Non », tranche Iturria. « On a changé de statut. » Si l’humilité reste de mise, la dynamique de groupe, les leaders expérimentés et l’élan populaire donnent à ce groupe une force nouvelle. Face à l’ogre toulousain, Bayonne veut exister, surprendre, peut-être même renverser la table. Et offrir, pourquoi pas, un nouveau chapitre inoubliable à son public.

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