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Taís Prioste, la Brésilienne de Bobigny, à la Coupe du Monde de Rugby féminine

Tais Prioste, pilier du Brésil

Le Brésil va vivre un moment inédit dans quelques semaines. Pour la première fois, les Yaras vont disputer une Coupe du Monde de Rugby féminine. Le groupe des 32 joueuses sélectionnées a été annoncé à l’Estádio do Pacaembu, à São Paulo, à quelques semaines du grand départ pour l’Angleterre.

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Parmi elles, des visages bien connus du rugby à 7, comme Luiza Campos ou Raquel Kochhann, triple olympienne et porte-drapeau à Paris l’an dernier. « C’est difficile de mettre des mots sur ce que cette convocation et cette participation à la Coupe du Monde représentent. Tout ce que nous avons accompli montre que le rugby brésilien mérite plus de reconnaissance. Ce sera un immense défi pour nous », glisse Kochhann.

Un autre visage peut-être plus familier en France sera également du voyage : Taís Prioste. La pilier de 26 ans (10 tests) a en effet rejoint la Meute de l’AC Bobigny 93 au début de la saison dernière après avoir joué à Montpellier ainsi que pour la Western Force, en Australie. Née à Fortaleza, au nord-est du Brésil, dans une fratrie de sept issue d’un milieu modeste, Taís est aujourd’hui la première joueuse brésilienne à évoluer en première division française de rugby.

Réputée pour sa force de travail – elle arrive avant tout le monde et fait sa prépa consciencieusement – et sa joie de vivre – c’est elle qui met l’ambiance – Taís Prioste s’est vite révélée indispensable partout où elle passait.

L’internationale brésilienne à XV a participé à la qualification historique de Las Yaras pour Angleterre 2025, devenant la première équipe sud-américaine à se qualifier pour une coupe du monde féminine. Même si la jeune femme raconte avoir découvert le rugby à 22 ans seulement, son ascension a été fulgurante grâce notamment à ses deux saisons en France.

« Mon adaptation se passe du mieux possible, tout en douceur. Je parle de plus en plus couramment, ce qui m’aide à mieux comprendre ce qui se passe sur et en dehors du terrain, dans la communication en général. Et jouer au rugby ici, c’est incroyable. Leur football, à eux, c’est le rugby » , confiait il y a quelques mois à RFI Brésil celle qui était auparavant fan de foot

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« En 2023, j’ai joué pour Montpellier, pas loin des plages. Mais ici, on vit dans une grande diversité culturelle. C’est vraiment une expérience exceptionnelle. La France m’a accueillie à bras ouverts, mais ce club-là a quelque chose de spécial. On se serre vraiment les coudes. »

« Le rugby français est en train de changer la donne. En 2024, il y a eu les Jeux olympiques, en 2023 la Coupe du monde masculine ici. J’ai pu ressentir un peu de cette énergie-là, et c’était quelque chose de surréaliste. »

Et pour sa première historique, le Brésil a hérité d’une poule D relevée avec l’Afrique du Sud, l’Italie et… la France, pays et joueuses qu’elle connait désormais très bien. « Le championnat français est d’un niveau très élevé. C’est vraiment intense pour celles qui n’ont jamais mis les pieds ici, qui n’ont jamais vécu tout ça », dit-elle, alors que le Brésil affrontera les Françaises le 31 août au Sandy Park à Exeter.

« Même si le Brésil fait ses débuts en Coupe du monde, ce sera le plus grand défi de tous les temps. À ce moment-là, on est très brésilienne, parce qu’on sait que le Brésil a encore beaucoup à construire. Il n’a pas l’histoire du rugby que la France possède. Alors ça donne une saveur encore plus spéciale. Dire que j’ai joué une Coupe du monde avec le Brésil, c’est le rêve ultime. »

Rencontre
Women's Rugby World Cup
France Women
84 - 5
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Brazil Women
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« Ces 32 joueuses sont les meilleures dont dispose actuellement le Brésil et je suis convaincu que ce groupe, au-delà de ses performances à la Coupe du Monde, contribuera de manière significative au développement du rugby dans les années à venir. Cette Coupe du Monde est une nouvelle étape dans la croissance du rugby dans notre pays », a déclaré Emiliano Caffera, sélectionneur depuis octobre 2023.

Les Yaras décolleront le 14 août. Premier match le 24, contre l’Afrique du Sud à Northampton. Ensuite, la France à Exeter, puis l’Italie le 7 septembre, jour de l’indépendance du Brésil. Et pour marquer le coup, les Brésiliennes porteront un nouveau maillot, conçu par l’artiste autochtone Auá Mendes. Un design inspiré des symboles Tupi-Guarani, pensé comme un hommage à leur culture, leur force et leur histoire.

« La participation du Brésil à cette Coupe du Monde est une étape historique pour notre sport et l’aboutissement d’un travail mené depuis de nombreuses années. Nous avons développé un projet qui va de la formation à la haute performance, ce qui nous a permis de bâtir une équipe capable de se qualifier pour le plus grand événement de rugby au monde », a souligné Alexandre Chiofetti, directeur général de Brasil Rugby.

 


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