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Le championnat de France Elite 1 de rugby féminin change de nom et va désormais s’appeler : l’« Axa Elite 1 ». L’annonce a été faite mardi 16 septembre conjointement par la Fédération française de rugby et l’assureur français Axa, dévoilant un partenariat de trois ans destiné à permettre aux dix clubs de cette compétition d’avancer sur le chemin du professionnalisme.
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Avec ce « partenaire titre », qui apparaîtra sur la manche gauche du maillot des joueuses, la FFR espère booster le rugby féminin de clubs, dans le sillage du succès de la Coupe du Monde de Rugby féminine actuellement organisée en Angleterre, où la France disputera la demi-finale samedi contre les ultra-favorites anglaises.
Professionnaliser ou semi-professionnaliser 10 fois plus de joueuses
Avec cette aide financière, dont le montant n’a pas été révélé, « le but à terme est de professionnaliser ou semi-professionnaliser 300 à 400 joueuses » par les clubs, contre seulement une trentaine actuellement, les joueuses du XV de France, qui bénéficient de contrats fédéraux allant de 2 500 à 4 000 euros par mois, a expliqué Florian Grill, le président de la fédération.
« Pour les autres filles, les primes de match sont de 150 à 200 euros par match », a ajouté Ariane van Ghelue, espérant que ce contrat de naming, « le premier étage de la fusée », permettra aux clubs de se structurer, « pour que le rugby féminin ait un socle solide ».
[#CP] AXA France devient partenaire titre du championnat de France de rugby féminin renommé « AXA Élite 1 » 🏉https://t.co/SjHT7mZrma pic.twitter.com/2bKj5nHCUx
— AXA France (@AXAFrance) September 16, 2025
« Actuellement les clubs de l’Elite 1 ont des budgets entre 400 000 et 800 000 euros, l’équivalent de clubs masculins de Fédérale 2 ou 3, et l’objectif est qu’ils montent à 1,8 ou 2 millions d’euros, comme en Fédérale 1 », a ajouté Florian Grill. « Nous ne sommes pas à des années-lumière des clubs anglais, qui sont en moyenne sur des budgets de 800 000 livres, soit environ un million d’euros ! »
Plus globalement, cet argent, dont deux tiers iront aux clubs, avec une part variable récompensant le respect par ceux-ci d’un cahier des charges précis, a également pour but d’aider les clubs à mieux se structurer.
Un point de bascule
L’objectif est clair pour le patron de la FFR : surfer sur « les audiences folles » de la Coupe du Monde de Rugby féminine, où le quart de finale contre l’Irlande a drainé jusqu’à 4,6 millions de téléspectateurs en fin de rencontre dimanche 14 septembre. « On est vraiment sur un point de bascule », estime Ariane van Ghelue, vice-présidente de la FFR en charge du développement du rugby féminin.
« Le naming AXA Elite 1, conclu avant la coupe du monde et révélé aujourd’hui, est une nouvelle étape historique pour le développement du rugby féminin en France avec ce championnat à poule unique que nous avons créé il y a 2 ans et que nous avons médiatisé avec Canal+ et la LNR », assure le président de la FFR.
L’Elite 1, remportée ces trois dernières saisons par le Stade bordelais, reprend le 11 octobre.
Objectif : 100 000 licenciées en 2028
Plus généralement, derrière le championnat Elite 1 et ses dix clubs, la FFR veut aussi faire progresser tout le rugby féminin, qui comptait 52 000 licenciées en fin de saison dernière, contre 40 000 un an plus tôt. Et sur le début de saison, la tendance est une hausse de 35 % par rapport à 2024-2025. « L’espoir est de monter à 100 000 licenciées à la fin de notre mandat », en 2028, affiche le patron de la FFR, misant notamment sur la création de vestiaires féminins dans les clubs.
Reste que « l’écrin » du rugby féminin français reste le championnat Elite 1, avec un record de 19 000 spectateurs lors d’une rencontre disputée à Clermont, après un match de Top 14, et surtout le XV de France féminin, a encore insisté Grill mardi, soulignant à quel point parmi les Bleues « il y a des filles qui donnent le sourire au pays ».
Et le dirigeant de lancer un message aux potentiels partenaires en rappelant que le public du rugby féminin est « plus jeune, plus féminin, et surtout souvent un néo-public ».