L'équipe de France soudée derrière Axelle Berthoumieu, suspendue neuf matchs pour morsure
Ce sera finalement neuf matchs de suspension. Et pas 12, comme craint lors de la première comparution lundi 15 septembre devant la commission indépendante chargée d’examiner le jeu déloyal (FPRC). Auto-saisie, la commission avait diligenté une enquête sur les suspicions de morsure de la troisième ligne du XV de France Axelle Berthoumieu à l’encontre de son homologue irlandaise Aoife Wafer, lors du quart de finale remporté au bout du suspense par les Bleues dimanche 14 septembre.
Reconnaissant les faits, elle avait néanmoins contesté la durée de la peine. Exprimant des regrets, Berthoumieu a présenté ses excuses à Wafer, aux deux équipes et à toute personne la suivant sur son compte Instagram. Ce fait a eu une onde de choc terrible, d’abord dans le camp français. « Forcément, ça impacte le groupe. Les filles, le groupe, on est très proches les uns des autres », indiquait la co-sélectionneure Gaëlle Mignot mardi après-midi, dans un café de Bristol.
« C’est vrai que hier, c’était un peu difficile. Mais je crois que la force de ce groupe, c’est de se rebooster très vite. Déjà ce matin, on l’a senti. On est focus Angleterre, on bascule sur ce qui nous attend. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. Et je crois que le groupe a envie de se resserrer là-dessus et de mettre toutes les chances de son côté pour samedi. »

Le staff a découvert les images comme tout le monde, en différé, majoritairement sur les réseaux sociaux où Berthoumieu a gagné bon nombre de surnoms. « On ne l’avait pas vu en direct. Il ne s’était rien passé de visible en direct. Donc quand on l’a appris après coup, forcément, sur le moment, on a aussi été un peu choqués », admet Gaëlle Mignot.
« C’est quelque chose qu’on ne cautionne pas du tout. Ce genre de comportement n’est pas admissible sur un terrain de rugby. Clairement, elle a eu un moment où… où elle a perdu pied. Axelle est forcément très touchée, ce qui est normal. Mais le groupe est là pour la soutenir. On ne cautionne pas ce qui s’est passé, mais malgré tout, ça reste un membre de notre équipe. Et on est là pour la soutenir et pour l’aider. »
« Clairement, elle a eu un moment où… où elle a perdu pied. »
Malgré la gravité des faits unanimement condamnés, le groupe France a voulu se ressouder autour de sa joueuse bannie, tout comme autour de sa co-capitaine Manae Feleu, également citée pour un plaquage haut dans les dernière minutes du quart de finale dimanche, qui sera suspendue au moins deux matchs et manquera donc la fin de la compétition elle aussi.
« On a fait le choix de garder les deux joueuses avec nous, oui », confirme l’ancienne talonneuse nommée co-sélectionneure il y a trois ans. « De toute manière, c’est la procédure : ce sont des joueuses qu’on ne peut pas remplacer. Donc elles vont rester avec nous, et on a aussi envie de les avoir dans le groupe. Elles vont pouvoir apporter toute leur énergie et leur détermination pour faire bosser l’équipe.
« Elles ont déjà commencé d’ailleurs. Axelle, par exemple, regarde l’Angleterre sous tous les angles, et elle va pouvoir contribuer d’une autre manière. C’est important de les garder avec nous. »