Ruby Tui privée de Coupe du Monde avec les Black Ferns

La populaire Ruby Tui (33 ans, 20 sélections) ne figure pas dans le groupe des Black Ferns retenu pour la Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 en Angleterre. La liste des 32 joueuses a été dévoilée ce vendredi lors d’un événement spécial à Wellington.

Aperçue dans la salle aux côtés de ses proches avant l’annonce officielle, Tui savait déjà qu’elle n’était pas sélectionnée. L’ailière, championne du monde en 2022, n’avait pas été retenue pour la Pacific Four Series, mais avait eu une chance de se montrer face à l’Australie en Laurie O’Reilly Cup il y a deux semaines, en marquant un essai après son entrée en jeu au Sky Stadium de Wellington, en lever de rideau du test entre les All Blacks et la France, devant 33 000 spectateurs.

The title defence starts now 💯

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— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) July 25, 2025

Vêtue d’une veste à l’effigie des Black Ferns, l’ailière a néanmoins applaudi chacune des 32 joueuses appelées sur scène au Maidstone Sports Hub et notamment l’arrière Renee Holmes, qui a réussi à revenir dans la course au Mondial après avoir, comme Tui, manqué la Pacific Four Series en mai dernier.

« Le fait qu’elle soit venue aujourd’hui en dit long sur sa personnalité et qui elle est vraiment », a souligné Renee Holmes. « Honnêtement, je pense que peu de joueuses se seraient déplacées si elles n’avaient pas été sélectionnées. Mais elle, elle est incroyable, le monde entier le sait. Elle ferait n’importe quoi pour ce sport, et c’est vraiment cool de l’avoir ici. »

Sacrée Joueuse de Rugby à 7 2019 aux World Rugby Awards, elle s’était testée à XV l’année suivante, alors que le Covid coupait la Nouvelle-Zélande du reste du monde, et avait remporté la médaille d’or aux JO de Tokyo en 2021. Championne du Monde avec les Black Ferns chez elle en 2022, Ruby Tui était la tête de proue du rugby féminin dans son pays.

Ruby Tui 🪙

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— RugbyPass (@RugbyPass) November 12, 2022

Le groupe se prive ainsi d’une véritable icône du rugby féminin en Nouvelle-Zélande et au-delà, capable d’électriser les foules par son enthousiasme, son énergie et sa combativité.

Interrogée il y a quelques semaines à l’occasion de son retour dans le groupe des Black Ferns pour préparer la Coupe du Monde, la révélation de rugby à XV en 2022 affichait un engagement ferme : « Je suis là pour ce dont l’équipe a besoin. Jour ou nuit, peu importe quand le téléphone sonne, même si c’est à deux heures du mat’, je suis là. Je garde la tête basse et je reste prête pour ce maillot », disait-elle, en espérant être du voyage en Angleterre.

« Je veux qu’on envoie le meilleur groupe là-bas. Je veux que, hors du terrain, on soit super connectées, qu’on comprenne qu’on va tout demander. Là, maintenant, c’est plus juste des paillettes. C’est du sérieux. Si je fais partie de ce groupe, tant mieux. Sinon, je veux juste que toutes celles qui montent dans l’avion soient prêtes, qu’elles se disent : “OK, on va faire un truc costaud”.

« J’aurai toujours quelque chose à apporter. Toute ma vie. J’ai eu tellement de chance. Mais aujourd’hui, ce que je veux, c’est aider à installer de la confiance. Créer une vraie culture de haute performance. Des canaux de comm’ solides. »

La meilleure marqueuse de Super Rugby Aupiki a donc été sacrifiée sur l’autel de la concurrence où sévissent à l’arrière Ayesha Leti-I’iga et Katelyn Vahaakolo, ainsi que la légendaire Portia Woodman-Wickliffe (sortie de sa retraite et sélectionnée) et l’explosion de Braxton Sorensen-McGee, 18 ans. Braxton Sorensen-McGee et Katelyn Vahaakolo vivront leur première Coupe du monde.

Chez les avants, plusieurs joueuses feront elles aussi leurs débuts dans la compétition : Kate Henwood, Chryss Viliko, Atlanta Lolohea, Vic-Rose Green, Veisinia Mahutariki-Fakalelu, Laura Bayfield, Jorja Miller, Kaipo Olsen-Baker et Layla Sae.

 

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Les trois demi de mêlée sélectionnées disputeront également leur premier Mondial. Parmi elles, Risaleaana Pouri-Lane, révélation des HSBC SVNS, ainsi qu’Iritana Hohaia et Maia Joseph. En dehors de Vahaakolo et Sorensen-McGee, aucun autre nouveau visage n’apparaît dans les lignes arrière.

Seize joueuses championnes du monde en 2022 sont de retour, dont les deux co-capitaines Ruahei Demant et Kennedy Tukuafu. La légende Kelly Brazier participera quant à elle à sa quatrième Coupe du monde.

Theresa Setefano, Stacey Waaka et Portia Woodman-Wickliffe, toutes stars des Black Ferns Sevens, disputeront leur troisième édition. Le groupe compte 19 avants et 14 arrières, avec un total de sept piliers sélectionnées.