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Rallye, lutte : pourquoi les clubs cassent les codes de la préparation

Entraînement de lutte au RC Toulon. Photo : @RCTofficiel

La semaine dernière, les joueurs de l’ASM Clermont parachevaient leur semaine de préparation en participant… au Défi Vulcain, un rallye urbain dans les rues de Clermont-Ferrand. De son côté, le RC Toulon a intégré une autre composante dans sa préparation, là aussi sans lien avec le rugby : la lutte. Le LOU, lui, mise sur les à-côtés tels que les équipements, les employés du club, les supporters. Mais pourquoi, dans leur préparation, les clubs essaient d’avoir moins recours au ballon ?

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Dans l’un et l’autre cas, le fait de se tourner vers d’autres disciplines ou d’autres activités que le rugby est une tendance de plus en plus répandue et assumée par les clubs pour bâtir en cohésion en dehors du terrain avec l’ambition de la retrouver sur le terrain.

Les Défis Vulcain, un rallye urbain organisé par l'ASM dans les rues de Clermont-Ferrand. Photo : @ASMOfficiel

Dans le cas de Clermont, la préparation cette année a été diversifiée depuis la reprise. Certes intensive, mais selon un rythme différent : intensité en semaine, pédagogique le week-end. « C’est un peu comme trois week-ends d’intégration, ça permet d’intégrer les jeunes et les nouveaux dans une bonne ambiance », a confié l’ailier Joris Jurand, à nos confrères d’Ici.

« Ce n’est pas comme l’an dernier, où l’idée c’était qu’ils souffrent ensemble. Cette année, ils souffrent déjà en semaine alors les week-ends, on est resté sur des épreuves plutôt pédagogiques et cognitives », a justifié le manager Christophe Urios.

Dans le Midol, il a détaillé le programme des Défis Vulcain, des épreuves de team-building concoctés par une agence spécialisée en Auvergne, qu’il affectionne depuis quelques années : « les joueurs étaient séparés en petits groupes et avaient une carte, des points de passage, des challenges à relever avant de tous se retrouver au même endroit. Oui, j’ai vu des choses qui m’ont plu. Dans la lignée de ce qu’on fait depuis un mois, je trouve la même chose sur les Vulcains que tous les jours au centre d’entraînement. Alors il n’y a pas de raison qu’on ne les retrouve pas dans notre rugby. »

Un pas de côté complètement assumé. « D’ordinaire, j’adorais faire une préparation avec du rugby intégré, mais on a choisi de le faire différemment cette saison », affirme Urios. « L’idée en filigrane, c’est de gommer notre irrégularité et tu peux la gommer de différentes façons : , un par la relation entre joueurs, deux par la structure du jeu, mais aussi par l’état d’esprit. Et on trouvait que de faire des trucs un peu moins ludiques ou rythmés et passer par le fait d’être en face à soi-même et un chrono, c’était plutôt cohérent.

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« Nos deux premières semaines ont été très chargées. On a fait du rugby quand même, mais tous ce qui relevait de la haute intensité, c’était sans ballon, contrairement à l’an dernier. »

L’état d’esprit, c’est ce que souhaite renforcer cette année Karim Ghezal au LOU. Non pas tant avec des activités hors rugby, mais plutôt une attitude différente des joueurs au cœur de leur environnement.

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« C’est, par exemple, d’aller faire le tour du stade à chaque match pour voir nos supporters avant de voir nos familles », a-t-il développé pour Le Progrès. « C’est organiser des moments de cohésion, de repas entre staff, entre avants, entre trois quarts, avec tout le club aussi puisqu’on a des administratifs qui sont avec nous pour nous pousser. C’est ranger le matériel, respecter son vestiaire. Ce sont tous ces principes que l’on va établir à notre sauce à nous, et pas en copier-coller de ce qui se fait ailleurs. »

Autre exemple à Toulon où le directeur de la performance, ancien lutteur de haut niveau, partage sa passion avec les joueurs en leur faisant faire des exercices spécifiques sur des matelas de lutte pour soulager les corps lors des chutes. « On fait ça deux fois par semaine. Ce sont des attitudes de lutte que l’on adapte au rugby. C’est un sport très dur, pas très ludique, et très intense », a expliqué le directeur du rugby Pierre Mignoni au Midi Olympique.

Il justifie le recours à la lutte pour apporter un plus dans le jeu au sol – « quand c’est dur, ça t’aide à aller puiser dans ton mental » – afin de travailler la vitesse, la coordination des corps… Mais Mignoni compte également appliquer les principes de la lutte à d’autres aspects du jeu pour réduire le risque de blessure.

« La nouveauté de cette saison est que l’on va incorporer cela, en plus des rucks, sur des exercices comme la touche ou lors des luttes aériennes. Le but est de soulager les articulations, les genoux, les tendons. Quand on travaille les touches en 30 minutes, chaque mec fait au moins 10 sauts. En retombant sur une surface moins dure qu’un terrain, on peut ainsi économiser les joueurs et réduire les risques de blessure. »

 

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