Perpignan doit maintenant recoller les morceaux
Seul le résultat contre Lyon ce samedi 11 octobre dira si oui ou non le choc qu’a vécu cette semaine l’USAP en valait la peine. Lundi 6, deux jours après s’être inclinée 28-11 contre le Stade français, le club annonçait se séparer de David Marty, ancien international ayant fait toute sa carrière de joueur dans les Pyrénées-Orientales et qui occupait le poste d’entraîneur principal, ainsi que de Gérald Bastide, chargé de la défense et de la technique individuelle.
Un coup dur pour le staff et les joueurs. « Le début de semaine a été très compliqué pour nous », reconnaissait Tavite Veredamu, conscient des difficultés que traverse l’équipe. « Il n’y avait pas d’entraîneur pour l’attaque et la défense. Ce sont de mauvaises nouvelles, notre saison doit véritablement démarrer. Depuis la fin de l’année dernière, on a du mal à attaquer la ligne, on ne doit plus hésiter. »
Dès le soir de cette 5e défaite, et toujours avec zéro point au compteur, le manager de Perpignan Franck Azéma annonçait être prêt à prendre ses responsabilités. « Ça m’a effleuré l’esprit de songer à partir », a-t-il confié en conférence de presse vendredi. Mais ses « engagements auprès du président » jusqu’en 2028 l’ont incité à rester, lui qui est arrivé en 2023.
Selon Azéma, les deux adjoints ont décidé de partir « pour créer un électrochoc, mais tu perds deux compétences, deux anciens du club, deux bons entraîneurs et deux bons mecs. Ce qui m’intéresse, c’est de remobiliser l’équipe et savoir si elle a oui ou non ma confiance, il est important que j’aie la leur. C’est donnant-donnant. »
« Il ne faut pas se cacher derrière les départs de David Marty et Gérald Bastide, et c’est désormais le moment de montrer la solidarité dans ce groupe et l’amour de ce maillot », insistait Veredamu.
Depuis ces deux départs, Franck Azéma a pris en charge, en plus de ses fonctions habituelles, l’entraînement des trois-quarts, aidé par Jacques-Louis Potgieter (entraîneur du jeu au pied) et par l’ancien demi de mêlée Florian Cazenave, jusque-là entraîneur des équipes de jeunes.
« Pour l’instant, nous attendons de voir comment nous réagissons. Nous recevons des CV tous les jours, j’en parle avec le président (François) Rivière pour voir quelles seront les pistes à prendre en fonction des besoins et opportunités », a ajouté le technicien catalan, questionné sur un éventuel renfort dans l’encadrement.