Coupe du Monde de Rugby : record d’affluence et démonstration anglaise face aux USA
L’Angleterre, grande favorite de la Coupe du Monde de Rugby organisée à domicile, a largement disposé des Etats-Unis (69-7) vendredi 22 août à Sunderland pour le premier match de la compétition. Onze essais inscrits, dont sept en seconde période. Les Américaines avaient résisté en première mi-temps, mais elles ont fini par céder.
Comme attendu, il y avait plus d’une classe d’écart entre l’Angleterre, qui n’a plus perdu un match depuis la dernière finale de Coupe du monde, en 2022, et les Women Eagles, dans le Stadium of Light rempli de près de 42 723 spectateurs.
Les coéquipières d’Ellie Kildunne, l’arrière meilleure joueuse du monde en 2024 et autrice d’un doublé, ont pris les devants dès la 9e minute de jeu sur leur arme préférée, les ballons portés.
Les États-Unis ont tout de même offert le plus bel éclair du match : à la 25e, la deuxième ligne Erica Jarrell-Searcy a traversé le terrain balle en main, vitesse et puissance, pour inscrire un essai. Mais deux minutes plus tard, Alev Kelter écopait d’un carton jaune. En son absence, l’Angleterre marquait deux fois et s’envolait définitivement.
Les Américaines, 10e équipe au classement mondial, ont un peu résisté à la puissance anglaise en première période mais ont complètement cédé ensuite, concédant sept essais dans le deuxième acte.
« On ne fait que commencer. On va progresser. On sera exigeants avec nous-mêmes, on veut élever nos standards et trouver de quoi s’améliorer… »
« On est montés doucement en régime », a confié à l’issue de la rencontre le sélectionneur de l’Angleterre John Mitchell, en semblant euphémiser un peu la situation. « Les États-Unis ont paru un peu négatifs, puis on a augmenté notre intensité en deuxième mi-temps, et ça c’était positif.
« On veut mettre plus de pression et être un peu plus carrés en défense. Toutes les menaces qu’on a vues, c’était celles auxquelles on s’attendait. Il y a encore beaucoup à faire, on ne fait que commencer. On va progresser. On sera exigeants avec nous-mêmes, on veut élever nos standards et trouver de quoi s’améliorer. »
Au-delà du score, c’est la foule qui restera dans les mémoires : 42 723 spectateurs, un nouveau record mondial pour la Coupe du monde féminine, effaçant les 42 579 de l’édition 2021 en Nouvelle-Zélande.
« Il y avait une ambiance incroyable ce soir, on entendait chaque spectateur, et on est vraiment super excitées pour les prochains matchs », a réagi Zoe Aldcroft, la capitaine de l’Angleterre. « Il y avait forcément un peu de nervosité, c’est normal. On devait juste se mettre dans le rythme. On savait que les vingt premières minutes allaient être dures. On a encore pas mal de choses à travailler, donc on va retourner sur le terrain d’entraînement et mettre tout ça en place. »
Du côté des Etats-Unis, tous les scénarios tendaient vers un match compliqué et tout s’est déroulé comme anticipé. « Il y a eu beaucoup de choses positives dans l’intention et dans l’effort, mais face à la meilleure équipe du monde il faut concrétiser, il faut être précis. C’est ce qu’on devra travailler pour la semaine prochaine », tentait de relativiser Sione Fukofuka, le sélectionneur des Etats-Unis.
« Sur le positif, je trouve que notre touche a très bien fonctionné. Quand on a gardé le ballon plus de trois ou quatre phases, on a commencé à créer des opportunités. Je suis vraiment fier des filles : on a joué jusqu’à la 81e minute et on a continué à trouver des espaces. »
Prochain rendez-vous pour l’Angleterre : contre les Samoa à Northampton, le 30 août. Le même jour, les États-Unis joueront déjà leur survie contre l’Australie à York.
La compétition se poursuit samedi 23 août, avec notamment le deuxième match de la poule A, Australie-Samoa, ainsi que le premier match du XV de France, contre l’Italie.

