Les raisons qui ont poussé Shaun Hegarty à quitter la présidence du BO
S’oriente-t-on vers une nouvelle crise au Biarritz Olympique ? Jeudi 16 octobre, Shaun Hegarty, ancien joueur de Biarritz (Pro D2) dont il est devenu président du conseil de surveillance en avril 2024, a annoncé son intention de quitter son poste, ne pouvant « plus cautionner des choix qui ne sont plus les miens ».
Après l’avoir annoncé à ses joueurs plus tôt dans la journée, celui qui avait récupéré le club en avril 2024 de son président Jean-Baptiste Aldigé, a confirmé une information circulant déjà depuis plusieurs jours dans un courrier adressé « aux amoureux du BO et aux actionnaires ».
« Je ne peux plus cautionner ni assumer des choix qui ne sont plus les miens et qui, selon moi, mettent en danger l’avenir du club »
« J’ai pris la décision de démissionner de mes fonctions de Président du Conseil de Surveillance du BOPB. Cette décision, mûrement réfléchie, n’a pas été simple, mais je ne peux plus cautionner ni assumer des choix qui ne sont plus les miens et qui, selon moi, mettent en danger l’avenir du club », écrit le dirigeant de 41 ans dans un message consulté par les médias.
Cet été, l’homme d’affaires et milliardaire proche de la droite et de l’extrême droite française Pierre-Édouard Stérin est devenu propriétaire du BO après avoir racheté les parts d’Hegarty et d’autres actionnaires devraient entrer au capital prochainement.
« Les divergences de fond avec la gouvernance actuelle, le manque de confiance et l’éloignement des valeurs auxquelles je crois profondément ne me permettent plus d’adhérer à ce projet », confirme Hegarty. « Personne ne peut se réclamer absolument propriétaire d’une entité comme la nôtre. Le Biarritz Olympique appartient d’abord à ses supporters. »
D’autres démissions ont suivi
« Je suis inquiet de la gestion du sportif par les instances dirigeantes, alors même que je continue d’accorder toute ma confiance aux hommes de terrain et aux entraîneurs, dont l’engagement et la compétence méritent d’être salués », conclut-il.
Un conseil de surveillance est prévu vendredi 17 octobre pour entériner sa démission ainsi que celle de plusieurs membres, proches d’Hegarty, comme le vice-président Marc Baget. « Nous soutenons sans réserve la position de notre Président, et serons toujours au soutien du BO que nous aimons, pour la défense de ses couleurs, de son âme, de son histoire et son identité, aux côtés des joueurs, et des supporters », confirme-t-il dans un communiqué rédigé avec trois autres démissionnaires.
Le conseil de surveillance devrait également valider l’arrivée dans le capital de nouveaux actionnaires tels que Jérémy Erlich, ancien directeur de la musique de Spotify. C’est l’une des nombreuses pistes étudiées pour gonfler le budget du club. Une autre étant d’attirer des mécènes locaux.
Cette saison, Biarritz occupe la 14e place de Pro D2, sur 16, après six journées.