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Les Pumitas sont-ils aussi « coquins » que les Gallois ?
Par Willy Billiard
Au fur et à mesure que le Championnat du Monde des Moins de 20 ans progresse, on se rend compte à tel point chaque rencontre des Bleus prépare bien à la suivante. Le premier match contre l’Espagne à 18h devait leur permettre de mieux appréhender l’effort sous une chaleur intense pour affronter les Gallois cinq jours plus tard à 15h. Et ce match contre le Pays de Galles leur a bien fait comprendre comment gérer la filouterie de l’adversaire, notamment en mêlée, ce que les Bleuets s’attendent justement à expérimenter face aux Argentins mercredi 9 juillet.
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« Par rapport à la mêlée… ouais, il y a eu quelques situations où on s’est un peu agacés devant, surtout nous les premières lignes », se souvient avec le sourire le pilier droit Mohamed Megherbi. « Les Gallois étaient un peu coquins, tu vois… Par moments, ils refusaient carrément d’entrer, d’autres fois ils mettaient beaucoup de pression d’un coup. Et comme on était quand même bien dominants sur toutes nos mêlées, on avait du mal à comprendre pourquoi ça tombait ou pourquoi ça ne sortait pas. Ça nous a un peu frustrés, surtout avec la chaleur, la fatigue… »
La chaleur, c’est bien un facteur qui ne posera plus de souci, le match contre l’Argentine étant prévu à 21h. Fidèle à ses principes de prendre les matchs les uns après les autres, le staff a consacré sa semaine à échafauder des stratégies et schémas de jeu propres à l’Argentine.
« Bien sûr qu’on a des stratégies, des choses qu’on va mettre en place, qui correspondent à leur modèle de jeu. Comme on l’a déjà fait face au Pays de Galles, comme on l’avait fait contre l’Espagne aussi. C’est toujours un peu la même logique », confirme Samuel Cherouk, l’entraîneur de la conquête, un domaine qui sera clé sur ce qui se présente comme un quasi quart de finale.
« Franchement, c’est une mêlée qui, pour l’instant, a un peu secoué tout le monde dans le Rugby Championship. Ils ont dominé les Gallois, ils ont aussi bien pris le dessus en deuxième mi-temps contre les Espagnols… Ils ont un droitier solide, un bon joueur, un peu comme le nôtre d’ailleurs. Ça va être une belle opposition, clairement. Une belle opposition de style : eux avec leur grinta, leur bajadita, et nous avec notre esprit collectif, notre approche plus technique aussi.
« Évidemment, leur gros point fort, c’est la mêlée. Mais ils sont aussi très bons sur les mauls offensifs. Donc nous, forcément, on a bossé des stratégies pour essayer de les contrer là-dessus. Ils ont plusieurs points forts, donc on a essayé de cibler ça et de trouver des réponses. Et on pense que eux vont faire pareil. Par exemple, ils ont changé leur cinq de devant et leurs remplaçants. On imagine qu’ils vont peut-être aligner un autre profil plus aérien pour nous contrer en touche, notamment sur nos lancers. »
« Ça va être une belle opposition, clairement. Une belle opposition de style : eux avec leur grinta, leur bajadita, et nous avec notre esprit collectif, notre approche plus technique aussi. »
S’adapter sur le plan technique, bien sûr, mais aussi sur le plan mental. Car les Argentins traînent cette réputation, dont sont déjà affublés leurs aînés, de la ramener régulièrement. « On connaît un peu le profil latin. On l’a vu face aux Espagnols : c’est une équipe qui parle beaucoup, qui va chercher à te perturber un peu », sourit Cherouk. « On l’a remarqué, notamment sur les touches proches de leur ligne. Quand on est à cinq, eux, ils passent à six. Quand on est à six plus un, eux, ils montent à sept plus un. Pour l’instant, ça n’a pas trop été repéré par les arbitres…
« Mais voilà, c’est une équipe maline, coquine. On en a bien parlé avec les joueurs. Il va falloir résister à ça aussi, à cette forme de filouterie argentine. Ça fait partie du jeu, on le sait, donc à nous d’être solides là-dessus. Contre une équipe comme ça, il faut surtout faire très peu de fautes. Très peu. Parce que derrière, dès que tu offres une pénalité, ils s’en servent pour construire un maul. Et c’est là qu’ils sont vraiment dangereux. »
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