Les Bleues ont fait un carton d'audience historique sur TF1

Rarement un test de rugby féminin n’avait été autant suivi à la télévision. Pour le quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby féminine opposant la France à l’Irlande dimanche 14 septembre, TF1 a rassemblé 3,45 millions de téléspectateurs, soit 33 % des gens qui se trouvaient devant leur écran à ce moment-là (36% chez les 25-49 ans).

Un pic à 4,6 millions de téléspectateurs a été constaté en fin de rencontre, au moment le plus critique du match. « Il s’agit de la meilleure audience historique pour un match de rugby féminin », indique la chaîne. Dans tous les cas, c’est beaucoup mieux que le film Barbie qui n’a rassemblé “que” 2,6 millions de téléspectateurs dimanche soir…

3,45 millions de téléspectateurs avec un pic à 4,6 millions

Comparé aux trois premiers matchs des Bleues dans ce Mondial, c’est le meilleur score : 2,9 millions pour le France – Afrique du Sud (avec un pic à 3,7), 2,4 millions pour la victoire sur le Brésil et 3,2 millions pour le premier match contre l’Italie.

De bon augure pour la suite de la compétition, les Bleues s’étant qualifiées pour les demi-finales qui seront disputées samedi 20 septembre à 16h30 (heure française) face à l’Angleterre, leur bête noire. Mais que le résultat soit une victoire ou une défaite, la France jouera un dernier match le samedi 27 septembre, soit pour la troisième place à 13h30, soit pour la finale à 17h.

Au bout du suspense

Il est vrai que le scénario de la rencontre a eu tous les ingrédients d’un véritable thriller. « On a eu les pires scénarios possibles », résumait l’ailière Joanna Grisez. On se souvient notamment de l’interminable séquence de près de cinq minutes et près de 30 phases de jeu juste avant la pause, où les Françaises, réduites à 14 et menées 13-0, ont plié, subi, encaissé, mais ont multiplié les plaquages et les sauvetages pour tenir bon avant de regagner les vestiaires avec un débours de « seulement » 13 unités.

Les Françaises ont enregistré un record de 283 plaquages, réussis… à 96% ! Seulement 11 plaquages manqués.

Incapables de sortir de leur camp en première mi-temps, dominées en conquête par leurs rivales, freinées par un déchet énorme dans la moindre de leurs velléités (17 pénalités concédées en tout), elles ont passé plus de 40 minutes à subir, pas non plus aidées par le carton jaune de Rose Bernadou (19e) pour un choc au visage, puis celui pris par Manae Feleu peu avant la pause (40e).

Finalement, tout s’est débloqué à partir de la 47e et une première pénalité de Morgane Bourgeois qui a relancer les espoirs. Puis Charlotte Escudero a aplati (58e) pour effacer la mauvaise impression qu’elle avait donnée tout au long de la première période avant que Grisez ne marque après une course digne de cette septiste confirmée.

Berthoumieu risque gros

Reste que cette victoire a laissé des traces tant au niveau des blessures que de l’indiscipline. Axelle Berthoumieu et Manae Feleu ont été citées à comparaître ce lundi 15 septembre devant une commission indépendante. La première pour « morsure », la seconde pour « plaquage dangereux ».

La France retient son souffle. Car si la morsure de Berthoumieu envers la troisième-ligne irlandaise Aoife Wafer (42e) est confirmée, la troisième-ligne française risque entre 12 et… 208 semaines de suspension, selon le barème de World Rugby : 12 semaines en cas de degré faible, 18 semaines en cas de degré moyen, 24 semaines et plus en cas de degré supérieur et 208 semaines pour le maximum.