Le Stade Toulousain face au risque de lassitude
La nécessité de se renouveler est une « évidence », juge le manager du Stade Toulousain Ugo Mola, avant que les Rouge et Noir ne se lancent en quête d’un quatrième bouclier de Brennus consécutif, dimanche 7 septembre à Clermont-Ferrand.
« Il y a une évidence sur le fait de se renouveler parce que tu ne gagnes pas de la même manière ou en tout cas avec les mêmes ingrédients, parce que rapidement tu es épié, copié, contré », explique le technicien toulousain.
« Pour rendre une saison un peu particulière, il faut évidemment pousser dans des endroits où on n’a pas l’habitude d’aller sur le plan physique, sur le plan psychologique, sur le plan stratégique, sur le plan physiologique », énumère Mola, un peu plus de deux mois après avoir conquis un troisième titre de champion de France consécutif.
Questionné sur le risque de lassitude susceptible de planer au-dessus de ses hommes, qui ont enlevé sept trophées en six ans, le manager en a appelé à la culture de la gagne existant au sein du club.
« C’est juste que ce club t’oblige, ce club te met dans des dispositions qui font que tu n’as pas trop le choix de rester affamé », affirme-t-il, alors qu’un quadruplé en fin de saison placerait cette génération au niveau de celle qui avait enchaîné quatre titres de 1994 à 1997.
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— Stade Toulousain (@StadeToulousain) September 5, 2025
« Déjà, on est super content de ce qui s’est passé, donc on a envie de reproduire ça », appuie de son côté le deuxième ligne Thibaut Flament. « Il y a aussi forcément ce challenge d’en faire un quatrième d’affilée, ce qui a déjà été fait au club, mais qu’une seule fois (entre 1994 et 1997, NDLR). Et forcément, il y a toujours cette concurrence saine en interne qui nous booste à tous les entraînements et matches. C’est ça qui nous garde en appétit constamment, je pense. »
« On essaie de marquer notre génération, on essaie d’aller toucher les records qui n’ont pas encore été faits dans ce club, c’est compliqué parce qu’il y a du boulot », renchérit le trois-quarts Dimitri Delibes.
« Pas de l’usure, mais je pense juste de la fatigue qui met du temps (à passer)… »
Même si un quatrième titre d’affilée n’a pas encore proprement été évoqué en interne, cette perspective se niche dans un coin de la tête de ces compétiteurs. « On n’est pas arrivé le premier jour en disant “allez, quatrième” », assure Flament. « De toute façon, c’est tellement loin et tellement dur qu’on ne peut pas dire “On se le dit et on le fait”. On était concentré sur la reprise, sur les mecs qui sont arrivés, sur reprendre les marques, la prépa, les entraînements, la reprise de la saison. Et quand il y aura des matches qui compteront, c’est plus là qu’on pourra peut-être parler de ça. »
Lui-même admet ne pas ressentir d’usure avec ces saisons à rallonge, mais une certaine fatigue latente qui vient souligner les années qui passent. « Pas de l’usure, mais je pense juste de la fatigue qui met du temps (à passer) », reconnaît-il.
« Après, on a bien pu couper, je me suis quand même entraîné, donc je ne suis pas arrivé hors de forme. C’est un début de saison que je dois aborder un peu différemment parce que j’ai accumulé pas mal de minutes la saison dernière. Il faut bien que je gère ma récupération, ma fatigue mentale et ne pas trop me surcharger en dehors du rugby pour continuer à être en forme. »
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