Au Pays de Galles, la crise permanente : « Un éléphant au milieu de la pièce »
Ex-entraîneur-adjoint de l’Écosse, Steve Tandy a pris ses fonctions de sélectionneur du pays de Galles le 1er septembre avec la lourde tâche de redonner du lustre au XV du Poireau, qui a subi 18 revers de rang avant de stopper cette série noire cet été face au Japon. Au-delà des difficultés sportives, le rugby gallois est en proie à une crise financière et structurelle profonde.
La principauté compte actuellement quatre franchises professionnelles, les Cardiff Blues, les Ospreys, les Dragons et les Scarlets. La Fédération (WRU) veut réduire leur nombre de moitié et, au terme de six semaines de consultation, la décision est imminente.
Mais le syndicat des joueurs gallois (WRPA) a mis en garde contre un risque d’ « exode des talents hors du Pays de Galles ». Le capitaine Jac Morgan a lui-même indiqué qu’il s’en irait si son club, les Ospreys, devait faire les frais de cette restructuration.
Les Dragons, franchise basée à Newport, ont de leur côté dénoncé un projet « inacceptable » tandis que l’ancien patron de la WRU, David Moffett, a démissionné mercredi de la société américaine qui avait promis il y a deux mois de nouveaux investissements au bénéfice des Scarlets de Llanelli.
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— Welsh Rugby Union 🏴 (@WelshRugbyUnion) October 21, 2025
« Maintenir un dialogue permanent »
« Je crois qu’il faut vraiment faire preuve d’empathie dans cette situation, a déclaré Steve Tandy face à la presse. Nous avons tous des familles, des conjoints et des enfants, mais nous ne pouvons pas l’éviter non plus. Nous devons en parler, on ne peut pas ignorer cet éléphant dans la pièce. »
En février 2023, à quelques jours de l’ouverture du Tournoi des Six Nations, les internationaux gallois avaient menacé de faire grève pour dénoncer le report d’une nouvelle convention financière entre la WRU et les quatre régions.
Ils n’avaient pas mis leur menace à exécution mais, interrogé sur la possibilité d’un mouvement similaire, l’ancien troisième ligne a répondu : « C’est une chose dont nous devons parler (…) Au final, la manière d’éviter ce genre de choses, c’est de maintenir un dialogue permanent et de faire en sorte que les garçons disposent des canaux nécessaires pour exprimer leur opinion. »
Le Pays de Galles, retombé au 12e rang du classement mondial de World Rugby, dépassé par l’Italie et la Géorgie, recevra tour à tour l’Argentine (9 novembre), le Japon (le 15), la Nouvelle-Zélande (le 22) puis l’Afrique du Sud (le 29).
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