Le désordre gagnant du Stade toulousain face à l'UBB
Toulouse a renoué avec son ADN. Dimanche 12 octobre, face à Bordeaux-Bègles, les Rouge et Noir ont imposé leur tempo et leur philosophie du désordre pour s’offrir une victoire éclatante (56-13) en clôture de la 6e journée du Top 14.
Pour David Mélé, entraîneur des skills, c’est cette liberté contrôlée qui a tout changé. « Dès que l’on met de l’enthousiasme et des intentions, on voit que l’on est capables de faire de belles choses », explique-t-il. « On a montré un beau visage. Notre ADN, au Stade toulousain, c’est de jouer dans le désordre et ce soir, du 1 au 23, tout le monde avait cette même philosophie. C’est très positif et j’espère que ce match va nous permettre de lancer notre saison. »
Le technicien n’a pas voulu s’arrêter à cette seule soirée réussie. Il pense déjà au déplacement à Pau, co-leader du championnat : « Il faudra avoir le même appétit. »
Dans le vestiaire, Thibault Flament partageait le même sentiment. Auteur du troisième essai, le deuxième ligne international a salué un collectif retrouvé : « On ne peut être que satisfaits de notre première et de notre deuxième mi-temps. On s’était dit qu’il fallait que l’on se respecte et que l’on respecte notre adversaire, sans être suffisants. On a mis les ingrédients qu’il fallait en gardant notre concentration jusqu’au bout. Il faut continuer sur cette lancée et conserver cet état d’esprit. »
RETOUR GAGNANT 😍
L’ailier toulousain Ange Capuozzo signe son retour à la compétition en inscrivant un superbe essai en solo ! 🔥
@StadeToulousain #STUBB pic.twitter.com/NE19t0vexz— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) October 12, 2025
En face, Bordeaux-Bègles a pris de plein fouet la justesse et la vitesse du champion de France. Une claque à huit essais encaissés, un troisième revers en trois déplacements (après deux lourds revers face au Racing 92 et au Stade français), et une dixième place au classement après six journées.
Bastien Vergnes, capitaine girondin, a livré un constat lucide : « Il faut effacer ce qu’on a fait l’année dernière. Il ne faut pas trop parler, revenir à Bordeaux avec du travail, effacer ce qu’on a fait l’année dernière. Je pense qu’on se cache un peu là-dessus inconsciemment, même si on ne se le dit pas. »
Pour Yannick Bru, « la défaite du jour, c’est un problème de niveau »
Un titre européen en mai, mais aujourd’hui un collectif en plein doute. Yannick Bru, lui, refuse d’y voir un problème d’attitude. « Ce problème-là, on l’a réglé », affirme le manager. « La défaite du jour, c’est un problème de niveau. Maintenant les équipes, quand elles nous jouent, on a cette étiquette collée dans le dos et les joueurs en face veulent nous rentrer dedans. »
Le constat est amer : « Il faut retourner à de l’humilité, travailler dur, ne pas faire une saison gâchée après celle de l’année dernière », prévient Vergnes. Bru enfonce le clou : « Il y avait vraiment une classe d’écart entre eux et nous. »