Lawrence Dallaglio veut voir les Lions contre les Bleus
Lawrence Dallaglio, ancien Lion britannique et irlandais, se dit favorable à une future tournée en France, alors que Neil Back, son ancien coéquipier en troisième ligne avec l’Angleterre et les Lions, estime que la série actuelle face à l’Australie est « la plus déséquilibrée de l’histoire ».
L’équipe des Lions menée par Andy Farrell a pris les commandes de la série en s’imposant sans difficulté samedi dernier à Brisbane face aux Wallabies de Joe Schmidt, et elle est largement favorite pour conclure l’affaire dès ce week-end au MCG.
Dallaglio, qui a affronté les champions du monde chez eux à deux reprises lors de ses trois tournées avec les Lions (Afrique du Sud en 1997 et Australie en 2001), n’a pas mâché ses mots à propos de ce que cette tournée 2025 propose pour le moment, rappelant que seule l’Argentine – alors mieux classée que l’Australie – a offert une véritable opposition.
L’ancien capitaine du XV de la Rose était accompagné cette semaine, dans le podcast Stick to Rugby, par ses anciens coéquipiers champions du monde 2003 Lewis Moody et Neil Back, tous les trois membres de la tournée des Lions en 2005, pour livrer son analyse de la série en cours.
« Les Lions sont censés représenter le sommet de ta carrière notamment parce que tu affrontes l’un des meilleurs adversaires de ta vie », a expliqué l’ancien numéro 8.
« Je pense que c’est la première fois que les Lions débarquent dans l’hémisphère sud en tant qu’immenses favoris. Tous les matchs qu’on a vus – à l’exception de l’Argentine – ont été très faciles. On ne se demandait pas “est-ce que les Lions vont gagner ?” mais “de combien vont-ils gagner ?” »
« L’Australie est actuellement dans un cycle où elle n’est pas seulement en difficulté : elle est classée sixième mais joue comme si elle était huitième ou dixième mondiale. »
Lewis Moody a proposé une solution simple, en remettant en question le caractère figé du calendrier des tournées des Lions, qui selon lui devrait se mériter.
« Je suis totalement pour l’idée d’inclure la France, l’Argentine ou d’autres options », a déclaré l’ancien flanker. « Il ne s’agit pas simplement de tourner tous les quatre ans dans les mêmes pays, mais de mettre en place une forme de système de classement pour décider où aller. Là, tu affrontes vraiment l’une des meilleures équipes du monde. »
Dallaglio a ajouté : « Il faut reconnaître qu’une tournée en France, avec des matchs face aux clubs du Sud et une série de trois ou quatre tests contre le XV de France, ce serait quelque chose d’inoubliable. »
Neil Back a acquiescé sur le fait qu’un affrontement face aux Bleus serait « exceptionnel », mais a exprimé quelques réserves, tout en estimant que la situation actuelle pouvait n’être qu’un accident de parcours.
« C’est la tournée la plus déséquilibrée à laquelle on ait assisté », a-t-il déclaré. « Ce n’est pas habituel. Si ça n’arrive qu’une fois en douze ans, est-ce que l’Australie peut redevenir une vraie nation compétitive ? Dans ce cas, on ne reverra pas ça. Car pour l’instant, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande le sont. »
« Sans aucun doute, une tournée en France serait géniale, car pour les supporters des Lions, c’est facilement accessible. Mais l’inconvénient, ce serait de voir les prix s’envoler. »
« Pour moi, ce n’est qu’un passage à vide. Mais si ça se produit, je serais pour, parce que faire une tournée en France, ce serait fantastique, et affronter la France aujourd’hui, c’est un sacré défi – et c’est exactement ce qu’on recherche. »
Publié initialement sur RugbyPass, cet article a été adapté en français par Idriss Chaplain.

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