La stat sur laquelle les Springboks sont imprenables

Les Springboks ont démarré 2025 en fanfare en alignant une vague de nouveaux joueurs et en infligeant corrigeant leurs adversaires durant la fenêtre de tests de juillet.

La saison a débuté par un large succès 54-7 face aux Barbarians, suivi d’une série de deux matchs contre l’Italie, au cours de laquelle les Boks ont inscrit 87 points tout en n’en concédant que 24 – tous lors du premier match. Lors du second, les champions du monde ont littéralement muselé leurs visiteurs, ne leur laissant aucun point. Cette série de quatre matchs s’est conclue par une nouvelle démonstration : une victoire 55-10 face à la Géorgie.

Au cours de cette série prolifique, sept joueurs ont fêté leur première sélection, et plusieurs phases de jeu originales et inattendues ont fait sensation.

Mais au-delà des faits marquants, certaines statistiques sortent carrément de l’ordinaire. L’ancien All Black James Parsons en a relevé une en particulier qui a mis tout le monde d’accord.

L’ex-capitaine des Blues a commencé par répondre à une question sur la profondeur de l’effectif sud-africain, notamment à la charnière, avant de souligner l’efficacité défensive de l’équipe.

« J’ai l’impression qu’ils ont des options à chaque poste. Franchement, leur effectif est riche et sûr de lui, plus que n’importe quelle autre équipe en ce moment. Peu importe qui est aligné, le niveau reste incroyable », a expliqué Parsons dans l’émission Aotearoa Rugby Pod, avant de reconnaître avec un sourire qu’il formait avec ses co-animateurs néo-zélandais une véritable « équipe de pom-pom boys pour les Boks ».

« J’ai cherché des éléments nouveaux, quelque chose de différent. Et si on compare avec les autres nations, leurs statistiques en matière de plaquages dominants sont largement au-dessus. Ils atteignent 15 % de plaquages dominants, ce qui est énorme. Pour les Lions britanniques, les Wallabies, les All Blacks ou même les Français ce week-end, c’est en dessous de 3 %. Quinze pour cent, c’est cinq fois plus ! Même s’ils ne sont pas toujours à 15 %, sur les trois derniers tests, ils tournent entre 10 et 15 %. »

« C’est la base de leur jeu. Ça donne une plateforme idéale à leurs meneurs de jeu. Même s’ils ne récupèrent pas le ballon, ils repoussent tellement leurs adversaires qu’ils les empêchent de jouer au pied dans de bonnes conditions. La Géorgie n’a eu que 14 % de ballons très rapides. C’est rédhibitoire. Impossible de gagner un match à ce rythme – même pas en club ! »

« Leur prestation défensive ce week-end m’a encore plus impressionné. Et si on élargit la perspective : les turnovers, la fatigue accumulée chez l’adversaire, tout ça profite à leurs organisateurs de jeu. Ils ont toujours une longueur d’avance. La pression défensive qu’ils exercent est incroyable. Franchement, c’est difficile de leur trouver le moindre défaut en ce moment. »

Son collègue de plateau, l’ancien demi de mêlée des Crusaders Bryn Hall, a toutefois voulu nuancer ce tableau idyllique, en soulignant que la qualité des adversaires rencontrés jusqu’à présent pouvait relativiser ces statistiques impressionnantes.

Reste à voir si ces performances seront durables : premier élément de réponse attendu le 16 août, avec le coup d’envoi du Rugby Championship. Les Springboks y recevront des Wallabies aguerris à Johannesburg.

Publié initialement sur RugbyPass, cet article a été adapté en français par Idriss Chaplain.