Il y a bien deux secteurs où la France est championne du monde
Cette Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 ne restera pas un super souvenir pour l’équipe de France. Au terme de sa 7e petite finale consécutive, cette fois elle a dû s’incliner face à la Nouvelle-Zélande (26-42). C’était sa deuxième défaite dans la série depuis le match contre l’Australie en 2010.
Sur tous les secteurs de jeu, la France a été devancée (moyennes par match), selon les données finales produites par Opta au lendemain de la finale. La France est même hors du Top 5 en conquête (lancers en touches réussis, mêlées gagnées et rucks réussis) alors que c’était un secteur où elle était censée être supérieure et où elle avait montré de belles choses.
Sur le secteur de la mêlée, le Japon et l’Espagne affichent un 100% de mêlées gagnées devant la Nouvelle-Zélande (98,1%), l’Angleterre (95,1%) et le Canada (94,7%). Concernant les lancers en touche, ce sont les Américaines qui dominent avec 91,4% de réussite devant l’Irlande (90,5%), le Canada (88,1%), l’Angleterre (87,1%) et la Nouvelle-Zélande (86,5%).
La France se classe 5e en termes de points par entrée dans les 22m (3,19) et de ballons portés (141). On la retrouve 4e dans les points inscrits par match (37,7 derrière l’Angleterre, la Nouvelle-Zélande et le Canada), en ce qui concerne les essais marqués en moyenne par rencontre (5,8), les coups de pied placés réussis (4), les entrées dans les 22m adverses (11,3 – ex æquo avec l’Afrique du Sud), les passes (186 – Pauline Bourdon-Sansus est 2e de ce classement avec 316, derrière la Canadienne Justine Pelletier – 330) et les plaquages dominants (11,7).

Ses points forts sont les mètres gagnés sur ballons portés (1 062 ; 3e derrière la Nouvelle-Zélande et les USA), les franchissements (9,7 par match ; 2e ex æquo avec l’Italie), les plaquages adverses cassés (33 ; 2e derrière la Nouvelle-Zélande) et le pourcentage de plaquages réussis (90,9 % ; 2e derrière l’Angleterre). A noter que la pilier Rose Bernadou est la meilleure plaqueuse tricolore (et la deuxième meilleure mondiale) avec un taux de réussite de 98% sur ses 49 plaquages. Bernadou n’en a manqué qu’un seul, tout comme Teani Feleu (38 plaquages, 97,4% de réussite).
Le premier des deux seuls secteur de jeu où la France est championne, c’est sur les passes après contact dont elle s’est fait une spécialité : en moyenne 17,7 par match devant le Canada (15), la Nouvelle-Zélande (13,2), les Fidji (11) et les Samoa (10,7). Gabrielle Vernier et Marine Ménager (10) sont respectivement 2e et 3e dans ce classement (derrière la Canadienne Sophie de Goede, 12).
Deuxième secteur clé : les turnovers gagnés : 8,7 en moyenne par rencontre devant l’Italie et la Nouvelle-Zélande (7,3), le Brésil (7) et l’Australie (6,5). Ce n’est donc pas une surprise si les deux seules Françaises à se distinguer sont Gabrielle Vernier (11) et Charlotte Escudero (9) qui ont terminé respectivement première et deuxième au classement des turnovers gagnés ; Vernier a gagné le plus grand nombre de turnovers sur plaquages (7), tandis qu’Escudero a dominé les rucks (7 ballons grattés) et que Léa Champon se classe 2e en termes de rucks défensifs (43). C’est déjà ça.