Il chambre une «légende» du Stade rochelais : «Il a lâché la charrette»

Levani Botia a beau être un des derniers vestiges du rugby professionnel nés dans les années 80 et encore en activité, il n’en demeure pas moins un joueur redoutable, à la fois craint et respecté. Samedi face à Montauban (54-19), le Fidjien n’a clairement pas fait ses 36 ans.

Auteur d’un doublé, le premier essai à la conclusion d’un ballon porté en fin de première période et le second sans opposition en bout de ligne dans le deuxième acte, à la réception d’une passe de Jack Nowell, il a aussi régalé Deflandre dans en première mi-temps avec une percée qui a rappelé ses plus belles heures.

Arrêté en pointe d’une cellule à trois avants, il a pu échapper à deux plaquages, déchirer le rideau montalbanais (certes peu perméable), progresser une quarantaine de mètres ballon en main et délivrer une offrande à Thomas Lavault.

QUELLE PERCÉE DE BOTIA 🤯

Levani Botia perce la défense montalbanaise pour servir Thomas Lavault pour sa 150e en TOP 14 🔥@staderochelais #STUSM pic.twitter.com/IF8rzGSuML

— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) October 18, 2025

« Il jouait centre avant et maintenant on sait pourquoi »

Interrogé sur son match XXL, Matthias Haddad, qui évoluait aux côtés de Botia en troisième ligne samedi a rendu hommage au Fidjien au micro de Canal +. « Lepsi, c’est une légende, on ne le présente plus. On n’a pas envie qu’il arrête, on est content de l’avoir dans l’équipe. Tout le monde se rend compte que c’est un privilège de l’avoir à nos côtés. »

Un éloge accompagné d’un chambrage mignon au moment d’évoquer sa percée : « Il a lâché la charrette ! Il jouait centre avant et maintenant on sait pourquoi ! ». Un clin d’œil sympa au repositionnement depuis 2017 de l’icône rochelaise, alors premier centre, en troisième ligne aile par son manager de l’époque Patrice Collazo. De quoi le motiver à prolonger un peu plus sa carrière, lui qui sera en fin de contrat en juin ?