Harry Wilson (Australie) : « Je suis désolé que ces résultats aient déçu le groupe »
L’Australie repart du Stade de France avec un triste bilan en bouclant sa pire tournée européenne depuis 1958. Zéro victoire en quatre matchs et une seule sur les huit dernières rencontres (contre le Japon à Tokyo en octobre). Une déception immense pour toute l’équipe, dont le capitaine Harry Wilson s’est fait le porte-parole après cette nouvelle défaite contre la France (48-33) ce samedi 22 novembre.
« On se soucie de chaque personne qui se trouve dans le groupe : les 36 joueurs, les 10 coachs, la vingtaine de personnes qui travaille dans l’ombre », a-t-il confié. « Tout le monde sait à quel point on travaille dur, et c’est vraiment décevant de ne pas avoir les résultats. Mais je sais combien on travaille, combien on s’entraîne bien, combien on s’est bien préparé pour les matchs. Je suis juste désolé que ces résultats aient sans doute déçu le groupe. S’il y a beaucoup de critiques chez nous, j’essaie de ne pas trop regarder, parce que ça peut te plomber si tu passes ton temps dessus. J’aime chaque personne dans notre effectif, le staff aussi. J’ai le sentiment qu’on n’est qu’à un ou deux petits détails de faire basculer les choses dans le bon sens. »
À ses côtés, le sélectionneur Joe Schmidt a abondé. « C’est vraiment un super groupe. Je suis d’accord avec tout ce qu’Harry vient de dire sur le staff, la préparation physique, les gens du staff en général », a-t-il enchaîné. « C’est pour ça que j’aurais adoré que les joueurs soient récompensés par deux-trois résultats, parce qu’ils travaillent dur. J’étais censé m’arrêter plus tôt et ça aurait été facile de le faire, parce que je savais à quel point cette tournée serait rude. Mais on ne tourne pas le dos à un groupe de mecs qui bossent autant et on ne les laisse pas tomber.
« Donc oui, on va retrousser nos manches, et on n’a pas fini. On était au 10e rang mondial, on a réussi à remonter à la 7e place. J’ai toujours dit que ce ne serait pas une progression linéaire, on va juste continuer à bosser et je pense qu’on peut vraiment aller chercher ce top 6, et ensuite trouver notre chemin à partir de là. »
« Les joueurs progresseront quand ils auront eu le temps de digérer tout ça, de recharger les batteries. »
Malgré une nette amélioration après leurs performances décevantes contre l’Angleterre, l’Italie et l’Irlande, les Wallabies ont connu leur première tournée européenne sans victoire depuis 1958, avec quatre tests disputés. Pire encore, l’équipe de Schmidt est désormais la première formation australienne à avoir perdu 10 tests au cours d’une même année civile, le pourcentage de victoires du mentor néo-zélandais étant tombé sous la barre des 40 %.
« On était encore dans tous les matchs à la pause et on ne les a pas assez bien finis », a reconnu Joe Schmidt en dressant un premier bilan à chaud de la tournée. « Il y a beaucoup de choses à apprendre sur la gestion des gros moments, sur la manière de se gérer nous-mêmes quand on commence à louper deux-trois détails. Et il ne faut pas rater grand-chose pour que certains joueurs français en profitent. Ce soir, ils en ont profité tout de suite et derrière ils ont pris le dessus physiquement dans le dernier quart d’heure avec deux-trois ballons portés qu’on a eu du mal à arrêter. En même temps, j’ai le sentiment qu’on leur a posé pas mal de problèmes. Marquer cinq essais, ça reflète au moins l’effort qui a été fait, mais on ne peut pas se permettre de concéder autant de points.
« Les joueurs vont tirer quelque chose de cette tournée et je pense qu’ils vont progresser grâce à cette tournée. Ils progresseront quand ils auront eu le temps de digérer tout ça, de recharger les batteries. L’un des points positifs, c’est que l’an prochain en juillet, les trois équipes qu’on vient d’affronter ces trois dernières semaines, au moins les joueurs pourront à nouveau se mesurer à elles. »
Propos recueillis par Anthony Tallieu.

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