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Guy Novès : « le Stade Toulousain est un caméléon à l’approche des phases finales »
Par Willy Billiard
L’Union Bordeaux-Bègles sur une dynamique positive. Le Stade Toulousain sur une pente plus compliquée à tel point que même le manager Ugo Mola a parlé d’une « saison en enfer », faisant référence aux nombreuses blessures, mais aussi aux dossiers extra-sportifs, de la mort du jeune espoir toulousain Medhi Narjissi en août dernier qui a ému tout le rugby français, jusqu’aux secousses de l’affaire Jaminet.
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Pourtant, l’ancien manager de Toulouse, Guy Novès (1993-2015) veut bien croire au sursaut de son ancienne équipe pour la finale de Top 14 contre l’UBB ce samedi 28 juin au Stade de France.
« Je pense que tout ce qui s’est passé cette saison va servir. En ce qui concerne les joueurs, je crois que la vraie motivation, au fond, ce sera simplement l’envie de battre Bordeaux », a-t-il dit sur Sud Radio, sachant que sur les trois dernières rencontres entre les deux équipes cette saison, Toulouse a perdu chacune d’entre elles.
« Vous savez, moi je me souviens d’une époque où Montferrand était venu nous battre au Stadium, à Toulouse… et on les avait battus en finale derrière. À l’époque, j’avais l’habitude de dire que le Stade Toulousain, c’était un peu comme un caméléon : il change de couleur à l’approche des phases finales. Et c’est vrai que le Stade, dans ces moments-là, est différent.
« Je pense que la défaite en demi-finale de Champions Cup va leur servir. Je sais pas si ce sera suffisant, mais ça va forcément leur servir. Ce sont des joueurs qui ont goûté à la défaite, qui savent ce que ça fait de devoir se remettre en question. Même si, parfois, il faut aussi se remettre en question après des victoires… Là, ça s’est fait après une vraie claque. Et je pense que ça va changer un peu le visage du Stade Toulousain. »
Malgré une première place au classement de Top 14 et seulement sept défaites encaissées (deux de moins que l’an passé), c’est la fin de saison qui a été coûteuse pour Toulouse qui a perdu pied sur le plan sportif dès la demi-finale perdue en Champions Cup face à l’UBB et sur le plan de la performance avec une infirmerie qui s’est remplie petit à petit avec Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Ange Capuozzo ou encore Alexandre Roumat dernièrement.
En plus de ça, Mathis Castro-Ferreira a été opéré de l’épaule, David Ainu’u, Paul Costes et Richie Arnold (futur Charentais) continuent leur cycle de soins et Setareki Bituniyata maintient son programme de renforcement et de course.
« Ce sont des joueurs qui ont goûté à la défaite, qui savent ce que ça fait de devoir se remettre en question. Là, ça s’est fait après une vraie claque. Et je pense que ça va changer un peu le visage du Stade Toulousain. »
« Ce qu’il s’est passé cette saison, ça restera un souvenir, quoi qu’il arrive, pour le Stade Toulousain. Un souvenir peut-être douloureux… ou heureux, au final », résume Guy Novès. « Ils ont joué pas mal de finales… et ils n’en ont perdu aucune. Donc, évidemment, ce match-là a un certain intérêt : l’intérêt de voir une équipe de Bordeaux qui est en pleine dynamique, très efficace en ce moment, face à une équipe du Stade Toulousain qui a perdu plusieurs éléments. Du coup, les choses vont être un peu plus équilibrées… et donc intéressantes. »
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Par manque d’enjeu sur les dernières journées de Top 14, le manager Ugo Mola a fait tourner son effectif, a profité des plages de repos supplémentaires contrairement à l’UBB, a même gagné une journée de récupération de plus que son adversaire, qualifié le lendemain de sa demi-finale. « Jouer le vendredi soir ou le samedi soir, ça compte », insiste Novès, en vieux sage qui ne croit pas que le score sera aussi large que l’an passé (52-3 à la faveur des Toulousains), quoiqu’il arrive.
Pour nos couleurs, pour notre peuple… Pour ?????? ❤️🖤
À demain ✨ pic.twitter.com/fopI64dOaG
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) June 27, 2025
« Et puis quand on parle de Bordeaux, on parle aussi de Yannick Bru, avec deux, trois, quatre personnes autour de lui qui ont bossé au Stade », rappelle Guy Novès. « Ils savent très bien à qui ils vont avoir affaire. Ils savent qu’ils ont gagné la demi-finale de Champions Cup, mais ils savent aussi que le Stade va forcément réagir. Ce sera pas la même équipe.
« Alors oui, peut-être que certains leaders sont moins en forme. Mais je pense qu’Ugo Mola et son staff font au mieux avec les joueurs disponibles. Et surtout, y’a du monde derrière. On le voit avec les jeunes : certains sont brillants, et on sent que de nouvelles générations arrivent. La formation est de très haut niveau. »
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