Courte victoire et maintien pour l'USAP

L’USAP a battu le FC Grenoble 13-11 au stade des Alpes en barrage d’accession pour se maintenir en Top 14.

Les Perpignanais ont ouvert le score en moins de 2 minutes. Après avoir longuement tenu le ballon, en maîtrise, sur l’aile gauche à la suite d’une pénaltouche trouvée par Allan, les Usapistes ont trouvé un surnombre à droite et Veredamu a fait parler ses crochets pour trouver le chemin de l’en-but.

Les Perpignanais, à chaque prise de balle, se sont montrés plus tranchants et percutants lors des dix premières minutes. Grenoble n’arrivait pas à percer le rideau défensif. À force de persévérer, les locaux ont failli trouver la faille via Hulleu au quart d’heure de jeu mais, à la lutte avec Veredamu, il s’est fait devancer d’un cheveu au moment d’aplatir.

Progressivement, les Grenoblois se sont installés dans le camp grenoblois sous les encouragements du stade des Alpes. Hulleu a vu un deuxième essai refusé trois minutes plus tard pour une passe en avant repérée après une longue analyse vidéo sur une action pourtant bien menée par Grenoble, qui avait trouvé Hulleu tout seul sur les extérieurs.

C’est en force, peu après la pause fraîcheur, que le FCG a trouvé la solution. Pénalisés, les Perpignanais ont concédé une mêlée dans leurs 22 sur le côté gauche. Après un bon lancement, les locaux ont formé un maul efficace avant d’aller pilonner au près de la ligne pour marquer via Lainault.

Cet essai a eu le mérite de réveiller un temps les Perpignanais, qui sont revenus dans le camp grenoblois plusieurs minutes avant de perdre le ballon une nouvelle fois. Grenoble a poursuivi sur le même rythme et fait preuve de plus d’initiatives offensives que les Catalans, comme sur cette percée d’Hulleu qui a signé une course de près de 30 mètres plein champ peu après la demi-heure de jeu avant d’être rattrapé.

Grenoble a fini par prendre l’avantage (8-7) sur une pénalité de Sam Davies, qui avait déjà touché le poteau à deux reprises. Perpignan a bien tenté de revenir dans le camp adverse sur une touche mais a perdu le ballon avant la pause. Les hôtes ont tenté d’aller chercher la pénaltouche mais ont

Julien Farnoux, arrière du FCG, était mitigé à la pause au micro de Canal + : « C’est haché avec la chaleur. C’est pas mal, pour le moment on tient le bras de fer. Les 5 minutes compliquées, on s’y attendait. Il faut continuer. »

Côté USAP, Lucas Dubois regrettait le manque de précision de son équipe : « On a fait une bonne entame mais depuis on s’est endormi, on les laisse jouer. On perd la balle à chaque fois qu’on entre dans leur camp. »

Malgré l’en-avant commis par Couilloud sur la réception du coup d’envoi, le début de deuxième période était à la faveur des Grenoblois.

Chaque entrée de Perpignan se soldait sur un long coup de pied de dégagement, preuve que le FCG avait l’intention de maintenir les visiteurs dans leur camp.

Perpignan pensait reprendre l’avantage sur une splendide action sur un lancement en touche. Les Perpignanais avaient déchiré le rideau grenoblois depuis leur propre camp mais De La Fuente a commis un en-avant provoqué par un bon plaquage de Julien Hériteau au moment d’aplatir.

Les approximations techniques ont émaillé une deuxième période qui sentait la poudre. L’USAP, dominatrice, a longtemps appuyé et persisté face à la défense grenobloise jusqu’à l’heure de jeu, mais les locaux ont tenu bon, réussissant toujours à gratter un ballon décisif au bon moment.

La domination a nettement été perpignanaise et Tommaso Allan a enfin redonné l’avantage aux siens à un quart d’heure de la fin du match sur une pénalité.

Grenoble, dominé en mêlée depuis le début du match, a réussi à résister à la deuxième poussée perpignanaise pour se dégager et profiter du départ hors-jeu de Veredamu sur le renvoi de l’USAP pour gratter une pénalité, mais Sam Davies a, une nouvelle fois, manqué sa tentative à dix minutes de la fin.

Après plusieurs fautes de main de part et d’autre, les Grenoblois ont une nouvelle fois dominé le pack sang et or en mêlée à la 73^e minute. Romain Trouilloud a pris le but et a de nouveau donné l’avantage à Grenoble.

Perpignan n’a pas abdiqué et a, dans la foulée, infligé le même sort à Grenoble en décrochant une pénalité sur une mêlée après plus de deux heures de match. Tommaso Allan n’a pas tremblé et a refait passer l’USAP devant au score.

À l’expérience, les Perpignanais ont fait preuve de patience et de discipline pour conserver le ballon dans le camp grenoblois et décrocher une nouvelle pénalité sur la sirène pour rester en Top 14 en s’imposant 13-11.

Dépité, Barnabé Couilloud avait du mal à analyser ce revers au micro de Canal+ : « Dur de trouver les mots. On s’est envoyé comme des chiens mais à quoi bon ? On sort un grand match de rugby mais ça ne suffit pas. On échoue encore à un ou deux points de monter. C’est cruel. Je pense qu’on méritait de monter. Ce sera très dur de s’en remettre. Ils sont venus peu de fois dans notre camp mais ont réussi à scorer à chaque fois. On était prévenu. C’est dur parce que le groupe a bossé toute la saison. On peut s’en vouloir pour la semaine passée. Ce sera un retour à la case départ et ça va faire du mal. »

Heureux et soulagé, Jefferson-Lee Joseph a déclaré : « C’était riche en émotions, un match rebondissements mais à l’image de notre saison, on n’a rien lâché. C’était dur tout le long du match. Notre indiscipline en début de mi-temps les a laissés dans le match. Il fallait rester lucide jusqu’à la fin. »