Gilpin (World Rugby) : « que le rugby masculin tire des leçons du féminin »
Avec plus de 410 000 billets déjà vendus, une affluence cumulée pour l’instant à 145 000 spectateurs et quatre matchs de ce week-end qui vont afficher encore complet, la Coupe du Monde de Rugby féminine tient ses engagements et ne cesse de gagner en notoriété. Les audiences enregistrées en France, que ce soit sur TF1 et France 2, sont les plus importantes enregistrées en Europe.
Mais ce qui marque particulièrement, c’est l’engouement que l’on observe autour des stades, des matchs, autour des équipes et singulièrement autour des filles. « Sur les deux premières journées, nous avons vu des affluences fantastiques dans tous les stades », remarque Alan Gilpin, le directeur général de World Rugby. « Nos enquêtes auprès des détenteurs de billets révèlent que 30 % des spectateurs n’avaient jamais assisté à un match de rugby auparavant et que 90 % d’entre eux affirment qu’ils reviendront. C’est très fort. C’est exactement ce que nous espérions avec ce tournoi et nous sommes ravis de voir que c’est ce qui se produit. L’ambiance, les fans, la qualité du rugby ont été exceptionnelles. »
Une étude dévoilée par World Rugby ce mardi 2 septembre a montré une évolution rapide du jeu déployé sur le terrain depuis la précédente Coupe du Monde jouée en 2022 en Nouvelle-Zélande avec plus de jeu, plus d’action au sol, plus de temps de jeu effectif, moins de pénalités, plus d’essais, une meilleure précision dans le jeu au pied… Et ce, malgré ce parfum de légèreté qui flotte dans les stades du rugby féminin.
Non seulement le jeu ravit les spectateurs venus en nombre – avec un soutien fort pour les outsiders – mais aussi, l’attitude même des équipes et des joueuses a de quoi séduire le plus grand nombre, montrant une image rêvée du rugby que l’on ne retrouve pas chez les hommes.
« Quand on parle du lien qui se crée entre les joueuses, les supporters et les communautés, il suffit de regarder dans les tribunes. On le voit dans les regards, dans les selfies qui s’enchaînent, dans les autographes signés après les matchs, dans toutes ces interactions qui donnent de la profondeur à ce tournoi », constate Sarah Massey, directrice générale de la Coupe du Monde de Rugby féminine.
« L’exemple du Japon est parlant : chaque joueuse est allée saluer les quatre tribunes, s’inclinant devant les supporters pour dire merci… »
« C’est marquant de voir des équipes rester sur le terrain après le coup de sifflet final. L’exemple du Japon est parlant : chaque joueuse est allée saluer les quatre tribunes, s’inclinant devant les supporters pour dire merci. Ce sport touche les imaginaires et tisse des liens inoubliables comme rarement on en a vu. »
Et encore, ce qui se passe dans les vestiaires ne reste pas toujours dans les vestiaires à l’image des images qui ont filtré dans celui des Bleues lorsque les Brésiliennes ont débarqué pour chanter et danser. « Et en même temps, le jeu progresse énormément sur le plan de la performance. Je crois que cela tient au fait qu’on a des personnalités incroyables dans le rugby féminin, et qu’on ne va pas leur demander de cacher qui elles sont », sourit le DG de la fédération internationale.
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Cette fraîcheur, Alan Gilpin a un rêve, la voir se propager au rugby masculin. « Que ce soit les danses entre équipes après les matchs, les joueuses qui restent sur la pelouse, les interactions avec le public après le coup de sifflet, ou encore leur présence active sur les réseaux sociaux… c’est quelque chose qu’on ne peut pas simplement enlever », dit-il.
« Je pense — et j’espère — que cela continuera à exister dans le rugby féminin. Et j’espère aussi que le rugby masculin saura en tirer des leçons. Comme on l’a dit, cela n’a pas à être un frein à la performance. Si c’est quelque chose qui rapproche des fans, qui apporte de la joie aux joueuses, alors cela peut au contraire devenir un véritable moteur de performance. »
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