Coupe du Monde : les Bleues veulent balayer leurs frustrations face au Brésil
Que les Brésiliennes soient prévenues : les Bleues sont remontées et pourraient bien leur faire payer cher. Non pas qu’il y a un contentieux entre les deux équipes – ce sera d’ailleurs la première fois de l’histoire que ces deux nations se rencontreront à l’occasion de la deuxième journée de la Coupe du Monde de Rugby ce dimanche 31 août à Exeter.
Non, ce qui a remonté l’équipe de France, c’est sa prestation globalement décevante face à l’Italie en ouverture de la Coupe du Monde. Certes les Françaises ont arraché la victoire 24-0, mais ont échoué à mettre en place ce qu’elles voulaient et à arracher le bonus. Résultat, c’est certes symbolique, mais c’est l’Afrique du Sud, 12e nation mondiale, qui a pris la tête de la poule D grâce à sa victoire 66-6 sur le Brésil. Et ça, ça a mis un coup à la fierté des Françaises.
« On le dit depuis le début : on veut monter en puissance », a encore rappelé la co-sélectionneure Gaëlle Mignot à 48h du coup d’envoi. « Il y a eu de la frustration sur le plan offensif contre l’Italie. Certains secteurs n’ont pas fonctionné. Quand on entre 15 fois dans une zone de marque et qu’on marque aussi peu de points, c’est que ce n’était pas abouti ! L’idée contre le Brésil, c’est de se concentrer sur nous. Il faudra scorer dès qu’on en aura l’occasion. »
La semaine a été studieuse. Au lendemain de la victoire contre les Italiennes, ça a été débrief, vidéos et récupération. Le lundi, quartier libre avant un retour à l’entraînement dès le mardi. « On échange beaucoup avec les joueuses. On a donné des points précis à valider à tout le monde. On a déjà essayé de voir à l’entraînement si on arrivait à valider ces points-là. On sait que ce week-end, il y aura un adversaire et un match à jouer. On a besoin de basculer pour la confiance. On n’a pas changé la façon de s’entraîner, on a plus insisté sur l’exigence », insiste Gaëlle Mignot.
💥 Sur le terrain avec les Bleues à l’approche du match face au Brésil ! #XVdeFrance pic.twitter.com/IvNfCiWna8
— France Rugby (@FranceRugby) August 27, 2025
Certes les filles ont été soulagées de bien démarrer leur mondial contre l’équipe considérée comme la plus relevée de leur poule, mais l’impossibilité d’avoir livré un match complet reste encore en travers de la gorge. Le staff le reconnaît : « On sort de trois mois de préparation sur des secteurs précis et offensivement, ce n’était pas au niveau. »
A l’image de la demi de mêlée Pauline Bourdon-Sansus qui est de retour après sa suspension, cette équipe « regorge d’envie et de détermination », même si l’adversaire sera un parfait inconnu. « C’est une équipe que l’on connaît peu. C’est sa première Coupe du Monde. Ce n’est pas neutre, on a vu beaucoup d’émotions sur leur premier match. Elles voudront donner le meilleur d’elles-mêmes sur 80 minutes. Elles sont conscientes qu’en ayant perdu le premier match, elles n’auront certainement que trois matchs à jouer avant de rentrer. C’est important pour elles et pour leur pays. On s’attend à une équipe imprévisible qui va tenter, mettre énormément de combat et tout donner jusqu’à la dernière minute », anticipe l’ancienne talonneure internationale.
The teams that’ll be wrapping up the weekend 😍
🗓️ Sunday 31 August
⏰ 16:45
📍Sandy Park, Exeter#RWC2025 | #FRAvBRA pic.twitter.com/kmeXwYQptu— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) August 29, 2025
Seule au capitanat en l’absence de Manae Feleu sur cette rencontre, Marine Ménager a fait passer le message à ses coéquipières : « On ne décompresse jamais vraiment sur une Coupe du Monde. On a à cœur de faire des matchs pleins à chaque fois car ça passe très rapidement. On est préparées pour jouer ces matchs à 200 %, on voudra faire mieux qu’au match précédent. »
Et même contre une équipe comme le Brésil qui a prévenu qu’elles feront tout pour surprendre les Françaises : « C’est une équipe qui n’est pas facile à analyser car on a peu de contenu sur elles. On s’attend à tout, même si on a mis l’accent sur notre propre jeu. C’est excitant d’affronter une équipe que l’on connaît peu, d’autant qu’on n’aura peut-être jamais plus l’occasion de jouer contre le Brésil. Elles voudront montrer leur meilleur visage. C’est leur première Coupe du Monde et elles vont jouer avec le cœur et les tripes. Ce sera un beau match. Elles ne vont rien nous donner, il faudra aller les chercher. On peut se régaler, elles aussi. On veut aussi que les gens se régalent en nous regardant. »