Coupe du Monde de Rugby : un entraîneur sur 3 est une femme
La Coupe du Monde de Rugby féminine 2025 comptera le chiffre record de 32 % de femmes entraîneures, soit plus du double de celui enregistré lors de la Coupe du Monde de Rugby 2021 (15 %). C’est le chiffre avancé par World Rugby en ce mardi 19 août lors de la conférence de lancement depuis l’Allianz Stadium de Twickenham, à Londres.
Ainsi, le nombre de femmes entraîneures est passé de six en 2021 à 23 confirmées pour 2025. Sur les 281 membres du personnel des équipes d’encadrement des 16 fédérations, 40 % sont des femmes. « Nous avons atteint 40 % : 40 % de l’ensemble du staff des équipes et du staff performance dans cette compétition sont des femmes. C’est un progrès significatif », a souligné Sally Horrox, directrice du rugby féminin de World Rugby qui a piloté la Gallagher High Performance Academy dont sort chaque année une cohorte d’entraîneures.
« En ce qui concerne la Gallagher High Performance Academy, 43 femmes en ont bénéficié, dont Sarah Hunter, par exemple, qui en est issue. Je voudrais citer trois sélectionneures : Leslie Mackenzie pour le Japon, Gaëlle Mignot pour la France et Jo Yap pour les Wallaroos. Trois femmes remarquables qui occupent ces postes de head coach. »
La représentation au sein des entraîneurs des équipes nationales affiche également des progrès remarquables : les États-Unis aligneront 75 % d’entraîneures (trois sur quatre), tandis que les Samoa compteront 60 % d’entraîneures (trois sur cinq).
Les progrès réalisés dans le domaine de l’entraînement du rugby féminin se démarquent dans le paysage sportif au sens large. Aux Jeux olympiques de Paris en 2024, les femmes représentaient environ 13 % de l’ensemble des entraîneurs, un chiffre similaire à celui de Tokyo en 2020. Le récent Championnat d’Europe féminin de l’UEFA 2025 a ouvert la voie, avec 43,75 % d’entraîneures, ce qui représente un bond considérable par rapport aux 18,75 % enregistrés en 2013.
« Et ce n’est pas seulement une question de jeu. C’est aussi la place des femmes dans le rugby », souligne Yvonne Nolan, directrice des compétitions, elle-même ancienne internationale irlandaise (24 sélections) ayant participé à deux Coupes du Monde de Rugby (2006 et 2010).
« Prenez Gaëlle Mignot. Elle et moi, on s’est affrontées sur le terrain, et aujourd’hui je la vois dans un rôle d’entraîneure, moi dans un rôle administratif. Il y a tellement de façons différentes de rester dans le rugby. Si on arrive à créer ce choix dans le rugby féminin, à amener plus de femmes vers ce sport, ça profitera à tout le rugby, pas seulement au féminin. »