Contre la France, le Brésil va devoir encore monter le rythme
Les Brésiliennes vont poursuivre leur dur apprentissage du très haut niveau dimanche 31 août face à la France pour la deuxième journée de la poule D à la Coupe du Monde de Rugby féminine. Classées 25e mondial, elles n’espéraient pas avoir la partie facile en affrontant successivement l’Afrique du Sud (12e), la France (4e) et l’Italie (8e).
Pourtant, l’Afrique du Sud semblait leur adversaire le plus à leur portée. Et elles se sont inclinées, 66-6. « Ce n’était pas le résultat qu’on attendait », concède le sélectionneur Emiliano Caffera. « Je pense que la première mi-temps a été plutôt bonne si on enlève le dernier essai. Les hymnes et l’ambiance étaient super, l’échauffement et voir toutes les filles entrer sur le terrain, c’était vraiment cool. »
Ce match contre les Springboks Women a eu plusieurs vertus dont la première a été de faire rentrer les Brésiliennes de plein fouet dans la Coupe du Monde, notamment sur le plan de l’émotion. « Je dirais que l’état d’esprit des filles a été très bon, elles ont tout donné, plus que 100 %. Je pense que le premier match est toujours très dur, il y a beaucoup d’émotions », remarque Caffera.
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— Rugby World Cup (@rugbyworldcup) August 24, 2025
Ensuite, les Brésiliennes ont pu vite se rendre compte de ce que demandait le très haut niveau. Et comme l’admet le patron de l’équipe, « on n’a jamais eu ce type de matchs auparavant. » Et face à la France, il a prévenu ses filles qu’il faudrait qu’elles montent encore plus le curseur.
« On sait que la France est dans le top 4 mondial, on sait que ce sera encore plus difficile que contre l’Afrique du Sud », affirme-t-il. « On doit travailler sur nous-mêmes, garder le ballon davantage et essayer de mieux faire en mêlées et en touches. Après ce premier match, les filles ont maintenant vu ce que c’est que ce niveau-là. Ce qu’elles doivent faire, c’est courir autant que possible, rester dans l’intensité du jeu. Ce sera plus dur contre la France, donc si on garde le ballon et qu’on arrive à mettre en place ce qu’on travaille à l’entraînement, ce sera un bon match. »
L’ancien international uruguayen (46 ans, 35 sélections entre 2000 et 2010), a été entraîneur en charge des arrières de l’Uruguay lors de la Coupe du Monde de Rugby 2015, là aussi en Angleterre. Il en garde un souvenir précis sur lequel il se bas pour conseiller les Yarras aujourd’hui.
« La première chose, c’est la vitesse, il faut penser très vite. C’est une question d’intensité et de travail acharné », dit-il. « J’en avais déjà parlé avec les joueuses pendant la préparation, mais ce n’est pas la même chose de le dire. C’est assez difficile de donner ce conseil. Peut-être que sur le deuxième match ce sera un peu mieux, parce qu’elles ont déjà joué une rencontre et expérimenté ce niveau. On est en train de s’adapter à ce rythme et à cette intensité ici à la Coupe du Monde de Rugby. »
La vice-capitaine Iris Coluna opine du chef. « J’espère qu’on n’aura pas à plaquer autant », espère-t-elle. Contre l’Afrique du Sud, les Brésiliennes ont effectué 237 plaquages, avec un taux de réussite de 81%. 237 plaquages, c’est colossal, surtout à comparer aux 94 du Canada (86% de réussite). Seules les Anglaises s’en sont rapprochées (214, 92% de réussite). « On devrait avoir plus le ballon et donc ce sera un match plus agréable. »