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Ça fait 3 ans que François Ratier m'entraîne à Bordeaux : voilà comment il travaille

François Ratier

Il y a quelques jours a été nommé un nouvel entraîneur/sélectionneur pour l’équipe de France. Depuis la fin de la Coupe du Monde de Rugby soldée par un échec, chaque joueuse retenait son souffle. Mercredi 26 novembre, le verdict est tombé : François Ratier prendra la tête de l’équipe de France.

À titre personnel, je côtoie François en club depuis trois ans maintenant et il a apporté à Bordeaux un projet sérieux et structuré. Étant Franco-canadien, il a appris cette culture du travail et cette exigence pointilleuse du rugby un peu anglophone. Ce cadre, un peu à l’image du rugby irlandais, a été vraiment bien reçu à Bordeaux. Il nous a permis de structurer un peu notre jeu parfois trop « désordonné », pour justement mieux savoir en sortir au moment voulu.

On évoque souvent le « French flair », cette capacité typiquement française à créer du jeu dans l’improvisation, parfois à contre-courant des plans établis. Mais ces dernières années, il manquait justement un cadre solide pour permettre à ce fameux instinct de s’exprimer pleinement. À Bordeaux, François a su instaurer cette structure sans jamais brider la créativité. Il a donné des repères, une organisation, qui permettent au jeu de se libérer au bon moment.

C’est très probablement ce qu’il apportera aussi à l’équipe de France : une colonne vertébrale claire, autour de laquelle le French flair pourra, enfin, retrouver toute sa portée. À ses débuts, François était très dur. Il l’est toujours, mais il a fallu un temps d’adaptation pour que l’on comprenne sa façon de s’exprimer, et de fonctionner.

Au bout de deux ans, une certaine confiance s’est installée, il a appris à nous connaître, mais en gardant une distance que tout entraîneur doit garder. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, on l’apprécie beaucoup mais on le craint aussi un peu. Pas dans le mauvais sens, au contraire, on sait qu’il est exigeant donc on doit donner le meilleur tout le temps, travailler tout le temps, être plus précises tout le temps. Sinon, il nous le fait savoir. Je pense que l’équipe de France : c’est cette rigueur-là. Il a cette aura naturelle qui force au respect et au travail.

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Entraîneur en chef du Stade bordelais depuis deux saisons maintenant, la question peut se poser sur sa neutralité. Certains peuvent penser que les Bordelaises seront avantagées et c’est ce que beaucoup de journalistes lui ont déjà posé comme question. Connaissant le personnage, il sera intransigeant et ne fera pas de « favoritisme » envers ses anciennes joueuses. Il l’a d’ailleurs exprimé dans une interviewée accordée à L’Équipe : « Je n’aurais pas de prisme bordelais. Je deviens sélectionneur de l’équipe de France. Ce sont les meilleures qui joueront. Je connais bien les Bordelaises, mais j’apprendrai à connaître les autres. »

Si la nouvelle est bonne pour le XV de France Féminin, elle l’est un peu moins pour le stade bordelais. Bien que cela faisait partie du contrat (en cas d’opportunité avec l’équipe de France, il quitterait le club), cela va venir légèrement chambouler les choses. Le nom de son remplaçant n’est pas connu, comment allons-nous nous réorganiser, sans être trop déstabilisées ? François sera avec nous jusqu’au mois de décembre, avant de prendre ses fonctions le 5 janvier prochain. Il a donc exprimé sa profonde volonté de finir l’année 2025 avec nous, de la meilleure des façons possibles.

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